Arrestation de Paul Watson : « Je n’ai aucun regret », affirme le défenseur des baleines détenu au Groenland
engagement profond•Le militant américano-canadien est détenu au Groenland en attendant une décision de la justice danoise sur sa possible extradition au Japon20 Minutes
Si le Japon obtient son extradition, il y mourra. C’est ce qu’affirme dans les colonnes de France Info Paul Watson. Le défenseur des baleines est emprisonné au Groenland, après son arrestation le 21 juillet en vertu d’une demande d’extradition du Japon qui a relancé sa requête émise dès 2012 via une notice rouge d’Interpol.
« S’ils m’envoient au Japon, je mourrai au Japon, c’est un fait. Je n’aurai pas un procès équitable, et je ne survivrai pas dans leur système carcéral. Je suis une personne très détestée au Japon », prévient le militant américano-canadien de 73 ans.
Pris entre le Japon et le Danemark
Malgré les risques encourus, il n’a « aucun regret » et se dit même « fier ». « J’ai pris des risques incroyables durant tout ce temps, et je prends toujours ces risques. Je pense qu’ils en valent la peine car si nous ne pouvons pas protéger les baleines, les dauphins, nous ne pourrons pas protéger la vie sauvage dans l’océan et l’océan n’y survivra pas. Si l’océan meurt, nous mourrons avec lui », confie au site le cofondateur de Sea Shepherd, dont les membres se sont livrés en haute mer à une rude bataille contre les navires baleiniers japonais dans les années 2000 et 2010.
Il reviendra au ministère danois de la Justice de décider d’extrader ou non Paul Watson. Il n’a pas donné de calendrier sur sa décision. Mais le militant estime qu’entre le Danemark et le Japon, il est pris « entre deux nations qui défendent les mêmes intérêts » : le faire taire car « elles tuent illégalement des cétacés ».
À lire aussi