Changement climatique : La production d’énergie nucléaire dans le monde va continuer d’augmenter
Atome•Le nucléaire est de plus en plus perçu comme une alternative crédible aux énergies très émettrices en CO2, analyse l’Agence internationale de l’énergie atomique20 Minutes avec AFP
«L’élan mondial en faveur de l’énergie nucléaire se poursuit à un rythme soutenu » et l’atome est désormais « de plus en plus reconnu comme une source d’énergie propre et sûre ». C’est le constat partagé ce lundi par le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, à l’ouverture de la conférence générale de l’instance onusienne à Vienne.
L’Agence internationale de l’énergie atomique a une nouvelle fois relevé ses prévisions concernant l’expansion de la capacité de production nucléaire mondiale, de plus en plus vue comme un levier de décarbonation.
Près de 30 pays vont se lancer dans le nucléaire
Dans le scénario le plus favorable au nucléaire, l’AIEA prévoit ainsi plus du doublement de la puissance installée, qui grimperait à 950 gigawatts en 2050 contre 371 GW fin 2023 avec 413 réacteurs en opération. Elle misait auparavant sur 890 GW. Dans le cas le moins optimiste, l’organisation table sur 514 gigawatts.
« Nous avons 31 pays qui exploitent l’énergie nucléaire aujourd’hui, et près de 30 qui s’embarquent sur cette voie, dont trois sont à des stades avancés de construction et produiront de l’électricité dans les années à venir » (Turquie, Bangladesh et Egypte), a expliqué à la presse Henri Paillere, directeur des études économiques au sein de l’AIEA.
Encore loin du charbon
Rafael Grossi a également évoqué « l’intérêt croissant » pour la technologie des petits réacteurs modulaires (SMR), qui visent à développer la production combinée d’électricité, de chaleur et/ou d’hydrogène, essentiellement pour les sites industriels qui consomment beaucoup d’énergies fossiles.
Les partisans de l’atome soulignent qu’il s’agit d’une source d’énergie très peu émettrice de CO2 et pilotable, c’est-à-dire qui peut être mobilisée en fonction des besoins, à l’inverse du vent ou du soleil. Mais en raison du coût et des risques, des pays restent résolument contre ou hésitent à franchir le pas.
L’énergie nucléaire fournit 9,2 % de l’électricité mondiale, selon des chiffres de 2023, loin du charbon dominant.
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