PolémiqueCe pays d’Asie voulait offrir des orangs-outans contre son huile de palme

La Malaisie n’offrira finalement pas d’orangs-outans aux pays qui lui achètent son huile de palme

PolémiqueLa Malaisie dit désormais vouloir sauvegarder les orangs-outans et lutter contre la déforestation liée à la production d’huile de palme
20 Minutes avec agences

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Une commande d’huile de palme contre un orang-outan. La Malaisie avait créé un tollé en mai dernier en annonçant vouloir offrir ces grands singes menacés d’extinction aux pays qui lui achèteraient de l’huile de palme, notamment dans l’Union Européenne et en Inde. Ce lundi, le ministre des Matières premières a rétropédalé.

Des parcelles de forêt « à haute valeur de conservation » seront conservées dans les plantations de palmiers à huile, a annoncé le ministre Johari Abdul Ghani, cité par des médias malaisiens. « Ces zones permettent aux orangs-outans de se déplacer librement, de trouver de la nourriture et de se reproduire sans interférence de la part des humains ou d’autres activités », a-t-il assuré.

Symbole de la déforestation

Dans le même temps, le ministre a annoncé que la Malaisie s’engageait à ne pas créer de nouvelles parcelles de production d’huile de palme au sein de zones forestières. Le pays souhaite maintenir ses 54 % de forêt sur son territoire pour préserver sa « biodiversité » et pour « sauvegarder les orangs-outans », explique l’agence de presse malaisienne Bernama. Si une entreprise produit de l’huile de palme dans ces territoires protégés, elle s’expose à des sanctions. « Les usines qui acceptent cette matière première seront interdites d’exporter ou de vendre leurs produits », a mis en garde Johari Abdul Ghani.

Il a aussi appelé les entreprises productrices d’huile de palme à collaborer avec les ONG. L’objectif : contribuer à la préservation de la faune et de la flore mais aussi fournir une expertise technique en la matière. La Malaisie renonce ainsi à sa « diplomatie de l’orang-outan », semblable à celle de la Chine qui prête ses pandas à des zoos étrangers dans le cadre d’une stratégie d’influence internationale.

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Une communication bien huilée

Selon le WWF, les orangs-outans sont en danger critique d’extinction, menacés principalement par la perte d’habitat « due à l’exploitation forestière, à l’expansion agricole, en particulier aux plantations d’huile de palme, et au développement des infrastructures ».

Après la polémique, Johari Abdul Ghani soigne son image. Dans un message posté lundi sur son compte X (anciennement Twitter), il a célébré la journée mondiale des orangs-outans. Il a écrit s’engager « à soutenir tous les efforts visant à conserver les orangs-outans et, en collaboration avec les acteurs malaisiens de l’industrie du palmier à huile, à toujours se concentrer sur les aspects de durabilité. »