Sea Shepherd : Malgré son arrestation, Paul Watson ne regrette pas son combat contre la chasse à la baleine

Si c’était à refaire, Paul Watson le referait. Arrêté au Groenland le 21 juillet dernier, le militant anti-chasse à la baleine n’a « aucun regret » bien qu’il risque d’être extradé vers le Japon, a déclaré mardi la présidente de la branche française de l’ONG Sea Shepherd.

« Paul va bien, il garde le moral. Il ne regrette rien », a rapporté Lamya Essemlali après lui avoir rendu visite lundi à Nuuk, la capitale du Groenland, où il est en détention.

Un militant âgé de 73 ans

Le militant américano-canadien, fondateur de l’association Sea Shepherd, âgé de 73 ans, a été arrêté au Groenland, un territoire danois autonome, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Japon. Paul Watson a été appréhendé sur son navire qui venait d’accoster dimanche à Nuuk pour se ravitailler en carburant en vue d'« intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF). Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine.

Les autorités danoises ont arrêté Paul Watson sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l’océan Antarctique. Il doit rester en détention au Groenland jusqu’au 15 août, le temps que le ministère danois de la Justice décide s’il doit être extradé.

Deux pétitions pour mettre la pression

Le bureau d’Emmanuel Macron a demandé aux autorités danoises de ne pas extrader Paul Watson, qui vit en France depuis un an. Une pétition en ligne française exhortant le président français à exiger sa libération a recueilli près de 670.000 signatures en huit jours.

Sea Shepherd France a en outre annoncé mardi avoir lancé une pétition en ligne distincte adressée à la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, l’enjoignant à ne pas extrader le militant écologiste. Cette pétition comptait près de 13.000 signatures mardi soir.