Mégabassines : 10.000 opposants attendus dans les Deux-Sèvres juste avant les JO de Paris
manifs•Le collectif « Bassines Non Merci » a annoncé ce vendredi la tenue de deux manifestations, courant juillet dans les Deux-Sèvres, contre les réserves d’irrigation agricole20 Minutes avec AFP
Un « rassemblement international », programmé du 16 au 21 juillet, « alors que toutes les caméras seront tournées vers la France » à quelques jours des Jeux olympiques de Paris (du 26 juillet au 11 août). Au moins 10.000 militants « anti-bassines » sont attendus dans les Deux-Sèvres juste avant les JO, ont annoncé vendredi les organisateurs du rassemblement, qui sera ponctué de deux manifestations contre ces réserves d’irrigation agricole.
« On construit ici les conditions pour accueillir du mieux possible 10.000 personnes en simultané », a déclaré à la presse Julien Le Guet, porte-parole du collectif « Bassines Non Merci » (BNM) lors d’une présentation à la ferme de la Genellerie, propriété de la municipalité de Melle (Deux-Sèvres) qui doit accueillir ce « Village de l’Eau ».
« Nous prendrons mal toute tentative des autorités de l’empêcher »
BNM dit avoir déposé, mi-mai, un dossier d’autorisation « extrêmement solide » auprès de la préfecture, notamment en matière de sécurité, un peu plus d’un an après une manifestation interdite à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) qui avait donné lieu à de violents heurts avec les forces de l’ordre.
« Il n’y aura pas une faille dans ce dispositif [de sécurité], donc nous prendrons mal toute tentative des autorités de l’empêcher », a affirmé Julien Le Guet en précisant que quelques détails sont « en cours de règlement » après un premier échange avec la préfecture.
« Pas de police, pas de violence »
« Quelle sera la tonalité du maintien de l’ordre ? (…) Pas de police, pas de violence », a-t-il lancé, accusant le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’atteindre « en profondeur les libertés de manifester ». « Évidemment, si (Gérald) Darmanin et sa bande venaient à vouloir rejouer la guerre de Sainte-Soline II, ce serait révélé à la face du monde entier », a prévenu Julien Le Guet.
Les « réserves de substitution », qui visent à stocker de l’eau puisée dans les nappes en hiver afin d’irriguer les cultures en été, sont pour leurs partisans une assurance-récolte indispensable à leur survie face aux sécheresses à répétition. A l’inverse, leurs détracteurs dénoncent un « accaparement » de l’eau par l’agro-industrie.
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