production françaiseLe rachat des activités nucléaires de General Electric effectif ce vendredi

Nucléaire : Emmanuel Macron annonce la reprise officielle des activités de General Electric par EDF

production françaiseLes turbines Arabelle, fabriquées par General Electric, sont un équipement essentiel des centrales nucléaires
20 Minutes avec AFP

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Le président de la République l'a confirmé, EDF rachète une filiale du géant américain de l'énergie. « Ce 31 mai, EDF reprend officiellement les activités nucléaires de General Electric (GE) et notamment les activités de maintenance et de fabrication des turbines Arabelle », a expliqué Emmanuel Macron dans un entretien aux quotidiens régionaux du groupe EBRA. « Les accords conclus assurent la pérennité de cette activité qui est une véritable fierté française », a-t-il ajouté.

EDF et GE avaient annoncé en février 2022 « un accord d’exclusivité » pour discuter du rachat par l’énergéticien français de « GE Steam Power », branche nucléaire du conglomérat américain. Le président Emmanuel Macron annonçait alors, depuis Belfort, la relance d’un vaste programme nucléaire français. Mais l’opération avait tardé à se concrétiser, butant notamment sur des questions géopolitiques.

« Reprendre en main la production des turbines »

Interrogé sur la présence du russe Rosatom parmi les clients de cette activité nucléaire et donc sur l’opposition des Etats-Unis, Emmanuel Macron « confirme que tous ces problèmes étaient sur la table et qu’ils ont été réglés ». « Je ne vais pas trahir le secret des affaires entre ces entreprises, mais nous avons sécurisé l’octroi des licences américaines nécessaires à l’opération », précise-t-il.

Les turbines Arabelle, fabriquées par GE, sont un équipement essentiel des centrales nucléaires. « Cette transaction va nous permettre de reprendre en main la production des turbines, et elle pourra être rentabilisée car nous produirons pour nous-mêmes et pour les autres », fait valoir le président.

En 2015, la branche énergie d’Alstom avait été acquise par GE, au terme d’une longue polémique politico-économique engagée au printemps 2014. Emmanuel Macron était ministre de l’Economie lors de la finalisation de l’opération.