DÉCARBONATIONTowt veut bâtir « la plus grande flotte de voiliers-cargos au monde »

Transport maritime : La compagnie Towt veut bâtir « la plus grande flotte de voiliers-cargos au monde »

DÉCARBONATIONLa compagnie basée au Havre vient de commander six nouveaux bateaux au chantier naval Piriou
La compagnie maritime Towt va inaugurer ses deux premiers voiliers-cargos cet été.
La compagnie maritime Towt va inaugurer ses deux premiers voiliers-cargos cet été.  - Towt / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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Il est responsable de 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Avec ses navires géants qui sillonnent les mers du monde, le transport maritime est un secteur très polluant. Quelques acteurs essaient toutefois de le décarboner en développant des voiliers-cargos propulsés par le vent. C’est le cas de la compagnie maritime Towt qui va mettre à l’eau ses deux premiers navires cet été.

Basée au Havre mais d’origine bretonne, la compagnie ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et prévoit de se doter de « la plus grande flotte de voiliers-cargos au monde d’ici à 2027 », selon Diana Mesa et Guillaume Le Grand, ses deux cofondateurs.

« 500 navires » à l’horizon 2050

Dans un communiqué publié lundi, Towt annonce avoir commandé six nouveaux navires, jumeaux des deux premiers, au chantier naval Piriou, implanté à Concarneau (Finistère). « Cette expansion renforce notre engagement pour un avenir maritime durable. Car oui, ce n’est que le début. Nous comptons bien poursuivre notre lancée et aller encore plus loin », indiquent les dirigeants de la compagnie.

Selon Towt, ces voiliers-cargos permettent plus de 95 % de réduction des émissions de CO2 par rapport à des porte-conteneurs à propulsion fossile. Avec huit navires, la compagnie contribuera ainsi « à économiser environ 40.000 tonnes de CO2 ».

Alors que la construction des six nouveaux voiliers-cargos devrait se terminer entre 2026 et 2027, l’armateur vise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros d’ici à 2028 et la création de 150 emplois directs. Ses dirigeants se projettent même jusqu’en 2050 avec l’objectif « d’atteindre 500 navires ». « Le défi climatique vaut bien cela », assurent-ils.