cosmiquePourquoi y a-t-il des marées ?

Pourquoi y a-t-il des marées ?

cosmiqueLes océans qui vont et viennent sur nos plages sont en réalité la conséquence de deux facteurs conjugués
Frédéric Henry pour 20 Minutes

Frédéric Henry pour 20 Minutes

L'essentiel

  • Les marées sont la conséquence de deux facteurs conjugués.
  • D’abord, la force d’attraction de la Lune et celle du Soleil.
  • Ensuite, la rotation de la Terre sur son axe.

Au Mont Saint-Michel, on raconte que la marée monte à la vitesse d’un cheval. Cette légende est exagérée, puisque la mer monte à 6 km/h (contre 27 km/h pour un cheval au galop). Reste que le phénomène des marées nous fascine : qu’est-ce qui pousse nos océans à se retirer et à revenir ainsi ?

Un long débat d’experts

On l’avait compris dès l’Antiquité : les astres ont quelque chose à voir avec les marées. Il y eut bien sûr quantité d’autres hypothèses plus ou moins farfelues, mais un consensus s’imposa rapidement : la Lune était en cause. On retrouve cette idée chez Ptolémée et Pline l’Ancien, par exemple. Quelques esprits rebelles, comme Aristote, choisirent toutefois d’incriminer le Soleil. Le débat se poursuivit à travers les siècles : en 1609, Kepler expliqua que la gravité lunaire était responsable du phénomène et, sept ans plus tard, Galilée contesta cette hypothèse, arguant que c’était la rotation de la Terre autour du Soleil.

Pour une fois, tout le monde a raison

En réalité, chacun de ces anciens chercheurs avait entre les mains une pièce du puzzle. Grâce à la physique moderne, on sait désormais de manière incontestable que le phénomène des marées doit son existence à plusieurs facteurs cumulés :

  • les forces gravitationnelles de la Lune et du Soleil ;
  • les forces d’inertie liées à la révolution de la Terre en relation avec les deux astres et la façon dont leurs masses interagissent ;
  • la rotation de la Terre sur son propre axe.

En d’autres termes, ça tire d’un côté, ça pousse de l’autre et tout cela suffit à déformer la surface des océans, ce qui provoque les marées. Une question demeure toutefois en suspens : êtes-vous capable de courir à plus de 6 km/h ?