ETUDEDécouverte de quatre nouvelles colonies de manchots en Antarctique

Antarctique : Pourquoi la découverte de quatre nouvelles colonies de manchots est-elle une bonne nouvelle ?

ETUDEQuatre nouvelles colonies de manchots empereurs ont été repérées en Antarctique, dont une qui a dû quitter un espace touché par la fonte des glaces
20 Minutes avec agence

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Et de 66. C’est le nombre de colonies de nidifications de manchots empereurs désormais présentes en Antarctique, selon une récente étude. Quatre nouveaux sites de reproduction de cette espèce d’oiseau ont en effet pu être identifiés au moyen d’images satellites datant de 2021 et 2022 analysées par les scientifiques, détaillent les travaux publiés par Cambridge University Press ce samedi et relayés par la BBC.

Une population fragilisée par le changement climatique

Les chercheurs voulaient déterminer où se trouvent les couples reproducteurs des manchots empereur, la plus grande des catégories de manchot, dont les individus mesurent plus d’un mètre de haut. Ce comptage est d’autant plus important que les modèles actuels suggèrent que si les émissions de CO2 continuent d’augmenter aux rythmes actuels, la quasi-totalité des colonies pourrait être éteinte d’ici à la fin du siècle.

« Le suivi des populations est crucial pour suivre ces changements et, si possible, mettre en œuvre des mesures de conservation », peut-on lire dans l’étude britannique. Les manchots vivent dans des conditions extrêmes en Antarctique. Ils se séduisent, s’accouplent, pondent et élèvent leurs petits sur une partie de banquise reliée à la côte. Problème, la surface de ces espaces a diminué dans certaines parties du continent.

550.000 individus dans la région

Les spécialistes pensent maintenant qu’ils ont identifié et localisé l’ensemble des colonies importantes de cette espèce dans la région. Celles-ci sont espacées de quelque 250 km les unes des autres. Il y aurait 550.000 manchots dans l’Antarctique. Les travaux des experts ont montré qu’une des colonies nouvellement repérées avait été contrainte d’abandonner un site voisin pour s’installer dans un habitat plus favorable.

« C’est une bonne chose que nous continuions à découvrir des colonies alors même que les manchots empereurs sont affectés par les changements subis par la banquise », a commenté Peter Fretwell, principal responsable de l’étude. Le chercheur a néanmoins alerté sur la nécessité pour ces oiseaux de s’adapter aux variations de leur environnement et d’être mobiles s’ils veulent survivre.