«L’expansion de la crue va s’accentuer dans nos plaines aujourd’hui », écrit sur Facebook la commune de Brangues, en Isère. Depuis mercredi matin, de manière partielle puis complémentaire, les deux vannes, rive gauche et droite, de la station de pompage ont été ouvertes face au niveau du Rhône, qui est monté à 205 m au-dessus du niveau de la mer, soit le seuil d’alerte à partir duquel les autorités doivent ouvrir les vannes. Des « inondations volontaires » sont donc en cours dans cette plaine.

« Mais aucune habitation n’est touchée, rassure la municipalité, contactée par 20 Minutes. Seuls des champs, des terrains ou des accès routiers sont touchés parce que les villages sont entourés de marécages. Nous avons d’ailleurs été en contact ce matin avec la mairesse du Bouchage qui a affirmé également qu’aucun logement n’était inondé et aucun habitant n’a les pieds dans l’eau. »

Ainsi, actuellement sept routes sont fermées dans les deux sens de circulation « pour une durée indéterminée » sur les communes du Bouchage, de Brangues, des Avenières Thuellin et d’Aoste. La vanne sera refermée quand le niveau descendra en dessous de 204,55 m.

Une loi qui permet de préserver Lyon et qui date de Napoléon

Ces inondations « très bien gérées par une cellule de crise qui rassemble les communes concernées », assure-t-on du côté de Brangues, sont mises en place en « urgence » lorsque les fortes précipitations impliquent des crues du Rhône. C’est une mesure qui a été instaurée par Napoléon III, comme le rappelle BFM TV, et qui est inscrite dans la loi depuis 1858. Elle permet ainsi de « préserver » la ville de Lyon et ses habitants de ces éventuelles inondations.

Mais ce fonctionnement est remis en cause par des élus du secteur qui déplorent « des conséquences financières importantes », des dégradations des ouvrages ou « l’impossibilité de construction ». Ils réclament alors, au minimum, des compensations financières pour ce « sacrifice ». Des discussions avec la métropole de Lyon seraient en cours.