« J’irai skier chez vous », le projet sans voiture et sans logement de Tim

« J’irai skier chez vous », le projet sans voiture et sans logement d’un étudiant

Piste verteSix jours, six étapes : du 23 au 29 décembre, Tim Hoepfner va skier et se déplacer dans différentes stations alpines. Uniquement en transport en commun, comme depuis son point de départ, Strasbourg
Thibaut Gagnepain

Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • Un étudiant strasbourgeois de 22 ans, Tim Hoepfner, se lance un défi : « J’irai skier chez vous ».
  • Pendant six jours, il va arpenter six stations des Alpes et se filmer. Le but ? Prouver que la pratique du sport d’hiver peut-être plus écologique.
  • Il n’utilisera que des transports en commun et va dans les stations en train.

Certains le croiseront peut-être sur les pistes, d’autres dans les transports en commun. A partir de ce samedi 23 et jusqu’au vendredi 29 décembre, Tim Hoepfner va arpenter six stations de ski des Alpes. Dans l’ordre : La Rosière, Sainte-Foy-Tarentaise, Les Arcs, La Plagne, Méribel et enfin Les Ménuires. Particularité du parcours : le jeune homme de 22 ans n’utilisera que des transports en commun pour les relier. C’est l’objectif de son projet intitulé « J’irai skier chez vous », où il compte bien prouver que la pratique du sport d’hiver peut-être davantage écologique.

« Entre Les Arcs et La Plagne, il n’y a qu’une télécabine à prendre », sourit l’étudiant titulaire d’une licence en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) à Strasbourg. De la capitale alsacienne, il a justement prévu d’arriver à Bourg-Saint-Maurice en train. « Après c’est très simple, je dois juste monter dans une navette jusqu’à La Rosière. »

L’aventure pourra alors commencer. Celui qui se destine à une carrière d’enseignant l’a soigneusement préparée avec les offices de tourisme locaux. « Mais ça ne m’empêchera pas de dire si des choses ne vont pas, j’ai été très clair avec eux », insiste l’étudiant, qui avait justement réalisé une étude l’an dernier « sur les infrastructures de transports présentes ou non dans les stations ».

« Je m’étais rendu compte que beaucoup de choses ne sont pas encore disponibles ou pas assez utilisées. C’est ce qui m’a donné l’idée de ce projet », poursuit-il, lui qui va donc filmer ses péripéties. Sur son compte Instagram pour des stories quotidiennes mais aussi en vue d’une mini Web-série accessible sur YouTube dès le 1er janvier. Il y parlera navette, bus, train mais pas que. Tout simplement car Tim Hoepfner devra aussi trouver, chaque soir, un endroit pour dormir.

« Ça ferait du bien à tout le monde ! »

« Je suis prêt à faire la plonge, à travailler, que ce soit donnant-donnant », insiste-t-il. « Le but est vraiment d’échanger avec les gens et dans la discussion, de leur montrer que c’est possible de ne pas venir en voiture pour aller skier. Ça ferait du bien à tout le monde ! L’air serait plus respirable, la neige de meilleure qualité. En plus, sur place, on n’en a pas du tout besoin et le parking coûte super cher ! »

Après les Alpes cette année, le Strasbourgeois envisage de porter le même message dans un autre massif qu’il connaît bien, les Vosges voisines. « Peut-être », anticipe-t-il, pour le moment concentré sur le premier projet. Peu importe qu’il ait lieu pendant les fêtes. « J’ai toujours été habitué à partir pendant cette période, c’est trop cool, j’ai hâte ! »