DÉCARBONATIONLe cargo à voile de Windcoop mettra le cap sur Madagascar en 2026

Lorient : Le cargo à voile de Windcoop mettra le cap sur Madagascar en 2026

DÉCARBONATIONLe premier porte-conteneurs de la société coopérative de transport maritime à la voile sera construit par les chantiers Piriou
Le futur cargo à voile de Windcoop assurera la liaison maritime entre la France et Madagascar.
Le futur cargo à voile de Windcoop assurera la liaison maritime entre la France et Madagascar. - Windcoop
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

Son premier voyage aura lieu début 2026 avec un départ de Marseille en direction de Madagascar pour faire le plein d’épices, de gousses de vanille et de crevettes bio. A Lorient, la jeune coopérative Windcoop planche depuis un an et demi sur son projet de cargo à voile pour assurer des liaisons entre la France et l’île située dans l’océan indien. D’une longueur de 89 mètres et pouvant transporter 140 conteneurs, soit environ 1.500 tonnes, le navire sera construit dans les prochains mois par le groupe breton Piriou qui possède plusieurs sites de construction à l’étranger.

Alors que le secteur maritime cherche à se décarboner, la propulsion du cargo sera assurée à 60 % à la voile. « La vitesse sera de huit nœuds, soit deux fois moins qu’un porte-conteneurs classique, mais nous restons compétitifs car il n’y a pas de liaison maritime directe pour Madagascar », souligne Amaury Bolvin, directeur général de Zéphyr et Borée, l’un des trois acteurs à l’origine de Windcoop.

Une traversée moins longue mais plus coûteuse

Une fois à l’eau, le cargo mettra un mois pour relier Madagascar avant de repartir dans le sens inverse. Une traversée moins longue mais aussi plus coûteuse pour les entreprises qui souhaiteront importer ou exporter des produits à bord du cargo à la voile. « Mais notre tarif sera toujours le même car nous serons moins dépendants du prix du carburant », assure Alice de Cointet, directrice opérationnelle de Windcoop.

A terme, Windcoop envisage de construire plusieurs cargos à voile pour assurer des liaisons maritimes « sur des marchés de niche » comme l’Amérique latine.