Omniprésents sur les réseaux sociaux, les influenceurs voyage ne sont pas les meilleurs amis de la cause écologique. Selon un rapport de Greenpeace publié le 19 octobre, ces personnalités n’encourageraient pas vraiment des modes de transports écologiques, rapporte Le Parisien.

Selon l’ONG, les publications de ces influenceurs s’apparentent en réalité plutôt à des publicités pour le secteur aérien, et ce en pleine urgence climatique. Le rapport a passé en revue les comptes Instagram de 36 influenceurs voyage possédant entre 50.000 et 500.000 abonnés dont les publications et stories invitent à partir loin, « idéalement dans un paysage perçu comme paradisiaque, convoquant une plage de sable fin bordée de cocotiers et une mer turquoise », dénonce un communiqué de Greenpeace.

Des influenceurs verts sortent du lot

Ces influenceurs inciteraient également leurs abonnés à partir « souvent, […] en présentant l’avion comme étant l’unique moyen de collectionner les destinations ». « Les publicités aériennes et les influenceurs voyage contribuent directement à un imaginaire qui valorise l’hypermobilité aérienne », résume Alexis Chailloux, chargé de campagne voyage durable chez Greenpeace France.

Les influenceurs voyage délaissent ainsi des destinations plus proches et plus vertes, comme la campagne et la montagne, ainsi que des modes de transport plus écologiques comme le train. Les influenceurs ont pourtant la capacité de faire évoluer les modes de vie et habitudes de leurs abonnés, grâce à la « relation de confiance » qu’ils tissent avec eux.

Greenpeace note tout de même que certains influenceurs commencent à promouvoir des moyens de transport moins polluants, comme Louanne Man Show ou Tolt en voyage, précise France Inter. L’ONG espère que son rapport contribuera « à une prise de conscience généralisée dans le milieu » et auprès des utilisateurs de réseaux sociaux.