INQUIÉTUDELa quantité de poussière dans l’air a encore augmenté, selon l’ONU

Changement climatique : De plus en plus de poussière dans l’air, selon l’ONU

INQUIÉTUDED’après le chef de l’Organisation météorologique mondiale, les activités humaines auraient un impact sur les tempêtes de sable et de poussière
L'ONU appelle à mieux comprendre le rôle du changement climatique dans la hausse du nombre de « points chauds » qui accentuent le phénomène (illustration).
L'ONU appelle à mieux comprendre le rôle du changement climatique dans la hausse du nombre de « points chauds » qui accentuent le phénomène (illustration). - Clément Follain / 20 Minutes
20 Minutes avec agences

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L’ONU a révélé ce jeudi que la quantité de poussière dans l’air avait légèrement augmenté en 2022, appelant à mieux comprendre le rôle du changement climatique dans la hausse du nombre de « points chauds » qui accentuent le phénomène. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a identifié dans un rapport annuel consacré à ces phénomènes plusieurs régions à l’origine de la hausse des émissions constatée l’année dernière : centre-ouest de l’Afrique, péninsule arabique, plateau iranien et du nord-ouest de la Chine.

« Les activités humaines ont un impact sur les tempêtes de sable et de poussière », explique le chef de l’OMM, Petteri Taalas. « Par exemple, des températures plus élevées, une sécheresse et une évaporation plus élevée entraînent une baisse de l’humidité du sol. Combinées à une mauvaise gestion des terres, cela favorise davantage de tempêtes de sable et de poussière », détaille-t-il.

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Un record au Tchad

« Il s’agit essentiellement d’un processus naturel, mais une part non négligeable résulte d’une mauvaise gestion de l’eau et des terres », souligne l’OMM. En 2022, la moyenne mondiale des concentrations moyennes de poussières en surface excédait légèrement celle de 2021, indique le document. La concentration s’affichait à 13,8 microgrammes (un millionième de gramme) par mètre cube ; en 2021, ce chiffre était de 13,5 microgrammes.

C’est la région de Bodele au Tchad qui a affiché la concentration la plus élevée avec une moyenne comprise entre 900 et 1.200 microgrammes par mètre cube. Dans l’hémisphère sud, les concentrations les plus élevées ont été trouvées dans le centre de l’Australie et sur la côte ouest de l’Afrique du Sud, avec des chiffres compris entre 200 et 300 microgrammes par m3. « Chaque année, environ 2 milliards de tonnes de poussière pénètrent dans l’atmosphère, assombrissant le ciel et nuisant à la qualité de l’air dans des régions pouvant se trouver à des milliers de kilomètres, et affectant les économies, les écosystèmes, les conditions météorologiques et le climat », indique le rapport.

Des systèmes d’alerte en cas de catastrophe

« Il s’agit essentiellement d’un processus naturel, mais une part non négligeable résulte d’une mauvaise gestion de l’eau et des terres. Les tempêtes de sable et de poussière ont des impacts sur la santé, sur les transports, notamment l’aviation, les transports terrestres, les transports routiers et ferroviaires et l’agriculture. Cela affecte la santé et la sécurité publiques ainsi que les économies », a souligné le patron de l’OMM. Le bulletin appelle à des recherches plus approfondies sur les tempêtes de poussière et le changement climatique, qui restent « largement inexplorés ».

Le chantier prioritaire de l’OMS est de mailler l’ensemble du globe avec des systèmes d’alerte précoce en cas de catastrophe météorologique d’ici quatre ans afin de protéger les populations de l’aggravation des impacts du changement climatique. Un dispositif dans lequel devrait s’insérer la surveillance des tempêtes de sable et de poussière.