PFASUne plainte contre Arkema sur les polluants éternels transmise à un juge

Polluants éternels : Une plainte contre Arkema transmise à un juge

PFASLe 25 mai, 10 associations avaient porté plainte accusant le groupe chimique Arkema d’atteintes à l’environnement et à la santé en raison de l’utilisation de PFAS, appelés « polluants éternels »
20 Minutes avec AFP

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L’affaire est désormais dans les mains du juge des détentions et de la liberté. Ce mardi, il a été saisi par le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet, en vue d’éventuelles mesures sanitaires après la plainte d’associations accusant le groupe Arkema d’atteintes à l’environnement et à la santé en raison de l’utilisation de Pfas, dits « polluants éternels ». Le juge a 48 heures pour prendre une décision, avait précisé en mai, Louise Tschanz, l’avocate des plaignants.

Il y a cinq mois, dix associations (dont l’antenne locale de l’association environnementale « Notre affaire à tous »), un syndicat (FSU) et quarante-sept requérants individuels avaient saisi le tribunal judiciaire de Lyon dans le cadre d’un « référé pénal environnemental ». Ils réclamaient une étude des risques sanitaires liés aux Pfas, utilisés par l’usine Arkema à Pierre-Bénite, au sud de Lyon, et des sanctions contre l’industriel.

Plusieurs maladies potentiellement liées aux Pfas

Certains plaignants souffrent de « perturbations endocriniennes » et un « cancer des testicules » a été détecté « chez un enfant de moins de deux ans », avait indiqué l’avocate Louise Tschanz, estimant que ces maladies étaient potentiellement liées aux Pfas.

Parmi les mesures réclamées figurent des prises de sang et des analyses « payées par Arkema » sur le lait maternel ou les denrées alimentaires de producteurs bio et non-bio pour évaluer une contamination qui « aurait pu être évitée », ou encore une étude sanitaire menée par un laboratoire indépendant, avait expliqué Camille Panisset de « Notre affaire à tous ». Cette dernière a accueilli « favorablement la décision » du parquet de « valider le raisonnement juridique du référé pénal environnemental à l’encontre d’une entreprise ne respectant pas le droit environnemental ». Elle a indiqué qu’elle réagirait « après analyse détaillée de la décision du parquet, reçue ce mardi ».

Une plainte de vingt communes du sud de Lyon

La direction d’Arkema avait affirmé en mai que « le site de Pierre-Bénite respecte toutes les réglementations quant à ses rejets industriels et est régulièrement contrôlé par les autorités ».

Le 27 juin, les maires de vingt communes du sud de Lyon, dont Pierre-Bénite, ont également annoncé leur intention de porter plainte collectivement contre des industriels de la chimie soupçonnés de pollution aux Pfas. La plainte n’a pas encore été déposée selon leur avocat.