Nice : Une élue demande l’interdiction de la baignade habillée dans une « approche sanitaire »
ÇA BAIGNE ?•La conseillère municipale et métropolitaine écologiste Hélène Granouillac a écrit au maire Christian Estrosi pour qu’il prenne un arrêté en ce sens
Fabien Binacchi
L'essentiel
- Dans un courrier adressé au maire Christian Estrosi, l’élue écologiste niçoise Hélène Granouillac explique qu’un « nombre croissant de touristes se baignent […] entièrement habillés » et lui réclame un arrêté pour interdire cette pratique.
- Il n’est pas du tout question du burkini, assure l’élue, précisant que « le propos porte strictement sur une approche sanitaire, environnementale et laïque ».
- En plus « de la concentration d’agents pathogènes » qui peut être transportée par les vêtements, l’élue vise également « le processus chimique de fabrication des vêtements, chaussures incluses ».
Sur les galets niçois, des nageurs d’un nouveau genre feraient peser une menace sur la mer, selon une élue écologiste locale. Dans un courrier adressé au maire Christian Estrosi, Hélène Granouillac explique qu’un « nombre croissant de touristes se baignent […] entièrement habillés » et lui réclame un arrêté pour interdire cette pratique. « La requête s’en tient ici à défendre et maintenir une qualité d’agrément, de loisirs partagés et d’hygiène respectables pour l’ensemble des usagers de ce milieu fragile, la mer, sans volonté de stigmatisation », précise-t-elle.
Il n’est donc pas du tout question du burkini, ici, assure l’élue. « Le propos porte strictement sur une approche sanitaire, environnementale et laïque. Autant de sujets dont l’écologie politique a le droit de s’emparer sans trahir ses valeurs républicaines », insiste-t-elle auprès de 20 Minutes. « Que des malintentionnés veuillent le récupérer est un autre débat, hélas, prévisible », regrette-t-elle encore.
Agents pathogènes et « processus chimique »
L’argument est essentiellement lié à la préservation du milieu marin, où une « aire marine protégée doit voir le jour » selon les plans de la métropole, et qui « accueillera la conférence mondiale sur l’océan en 2025 », rappelle Hélène Granouillac à Christian Estrosi. En plus « de la concentration d’agents pathogènes » qui peut être transportée par les vêtements, l’élue vise également « le processus chimique de fabrication des vêtements, chaussures incluses », qui n’est « certainement pas neutre sur l’écosystème marin et la santé ».
Pour la conseillère municipale et métropolitaine, il est en tout cas urgent d’agir. « Sans remettre en question notre sens de l’hospitalité », il faudrait, selon elle, juguler ce « phénomène » qui pourrait « "s’importer" sur nos rivages ». S’il « reste ici marginal », il est en revanche « présent sur le continent asiatique et, selon des témoignages, en Amérique du Nord », précise-t-elle encore à 20 Minutes.
Sollicitée par 20 Minutes, la mairie de Nice n’a pas souhaité réagir.