Au Venezuela, plus de 11.500 chercheurs d’or délogés depuis juillet pour préserver l’Amazonie
environnement•L’équivalent d’environ 3.200 terrains de football a été dévasté par l’exploitation minière dans l’Amazonie vénézuélienne en seulement un an20 Minutes avec agences
L’armée vénézuélienne mène la lutte contre les chercheurs d’or, accusés de défricher la forêt et de contaminer l’eau. Près de 11.500 mineurs illégaux ont ainsi été délogés de la plus grande réserve naturelle du pays depuis juillet, a annoncé ce dimanche le chef de l’opération militaire.
Les mineurs ont été expulsés du parc Yapacana, qui s’étend sur 320.000 hectares dans le sud du pays, où ils se livraient à une « destruction systématique et soutenue de l’environnement », a dénoncé le général Domingo Hernandez Lara sur les réseaux sociaux. Les mineurs ont abattu et brûlé des arbres dans la forêt, contaminé l’eau et procédé à des forages souterrains illégaux, a-t-il précisé.
L’exploitation minière, un danger pour l’Amazonie
Début juillet, le président Nicolas Maduro avait annoncé le lancement d’une opération militaire visant à expulser plus de 10.000 mineurs illégaux d’Amazonie, assurant que cette activité avait « détruit » des écosystèmes vitaux dans le pays. L’avancée de l’exploitation minière illégale « détruit l’Amazonie d’Amérique du Sud (…) et du Venezuela », avait-il dénoncé, en évoquant les déploiements militaires visant à « libérer » l’Amazonie et « les parcs nationaux du Venezuela ».
Des images diffusées alors par les autorités militaires montraient les dégâts, parfois irréversibles, subis par les zones forestières et les rivières, pratiquement rasées du fait des activités minières illégales. Selon un rapport de l’ONG SOS Orinoco accompagné de photos satellites, 2.227 hectares dans le Yapacana (l’équivalent d’environ 3.200 terrains de football) ont été dévastés par l’exploitation minière illégale en 2020.
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