Rien ne menace plus la santé humaine que la pollution de l’air, affirme une étude américaine
PARTICULES FINES•La pollution atmosphérique fait perdre 2,3 ans d’espérance de vie moyenne, contre 1,6 an pour la malnutrition20 Minutes avec agences
Des chercheurs de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (Etats-Unis) ont désigné les particules fines présentes dans l’air comme l’élément le plus nocif pour les humains. Dans une étude publiée ce mardi, les experts ont affirmé que cette pollution atmosphérique menaçait davantage la santé publique que les maladies infectieuses ou encore la consommation de tabac ou d’alcool.
Les auteurs du rapport ont ainsi estimé à 2,3 ans l’extension de l’espérance de vie mondiale que permettrait un respect permanent du seuil d’exposition aux particules fines fixé par l’OMS. A titre de comparaison, la malnutrition infantile et maternelle fait perdre en moyenne 1,6 an de vie et le tabagisme 2,2 ans.
Plus d’argent pour des dangers moins graves
Les scientifiques américains ont déploré que les fonds alloués à la lutte contre la pollution de l’air soient bien inférieurs à ceux consacrés à d’autres problèmes sanitaires pourtant moins impactants. L’étude pointe par ailleurs du doigt des disparités géographiques importantes en matière d’effets des particules fines sur la santé des habitants. L’Asie du Sud et l’Afrique sont ainsi plus fortement touchées, ont indiqué les chercheurs.
Les auteurs du rapport ont également alerté sur les dangers que faisait courir la multiplication des feux de forêt dans le monde en générant des pics de pollution de l’air. Christa Hasenkopf, coauteure des travaux, a aussi regretté que les régions les plus exposées à la pollution atmosphérique soient celles où les moyens de lutte contre le phénomène sont le moins importants.
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