décèsSea Shepherd veut une enquête après la mort d’un bébé phoque en Bretagne

Morbihan : Sea Shepherd réclame une enquête après la mort d’un bébé phoque

décèsUne vidéo prise le 20 août montre que l’animal n’a pas été secouru alors qu’il était seul sur une plage de Ploemeur
Camille Allain

Camille Allain

La colère ne retombe pas. Mercredi, l’association Sea Shepherd a annoncé le dépôt d’un recours après la mort d’un bébé phoque sur une plage de Ploemeur (Morbihan). Le dimanche 20 août, des promeneurs avaient alerté les autorités de la présence de l’animal seul sur la plage de Fort-Bloqué. Une vidéo montre le jeune phoque « encore alerte sur le sable », selon l’ONG, qui demande l’ouverture d’une enquête.

Les critiques formulées par Sea Shepherd portent sur la non-intervention humaine à la demande de l’observatoire Pélagis, seul organisme autorisé à pouvoir mobiliser un réseau d’intervenants habilités à intervenir. La consigne était alors claire : il ne fallait pas intervenir et laisser l’animal seul en attendant la marée haute et espérer que sa mère revienne. Cette dernière avait été aperçue près de la plage le dimanche matin. Sauf que cette dernière n’est jamais venue et son bébé est finalement mort.

Critiquée depuis la prise de parole de l’ONG, la municipalité de Ploemeur a réagi par la voix de son maire Ronan Loas, qui s’est dit victime de harcèlement en ligne et de menaces. « La mère du blanchon ayant été repérée plus tôt dimanche, toute intervention humaine sur l’animal aurait été source de stress ou d’abandon par sa mère. Un périmètre de sécurité a donc été installé autour de l’animal au plus tôt pour le préserver de tous risques ». Par crainte des humains, nombreux sur la plage dimanche, la mère n’était pas revenue.

Sea Shepherd veut pouvoir intervenir

Un choix que Sea Shepherd conteste, remettant en question l’autorité exclusive de l’observatoire Pélagis. « Face à l’habituelle absence de remise en question de Pélagis, rien ne laisse présager d’amélioration à l’avenir. Le bébé phoque de Ploemeur est pour Sea Shepherd France, le dysfonctionnement de trop, la énième victime d’un système inadapté qui empêche notre pays d’apporter aux mammifères marins une assistance et des soins au niveau de ce qu’on est en droit d’attendre d’une grande nation maritime comme la France », fait savoir l’ONG dans un communiqué.