POLLUTIONL'aéroport d'Orly veut baisser ses émissions de CO2 au sol d'ici à 2030

Le plan de l'aéroport d'Orly pour baisser ses émissions de CO2 au sol d'ici à 2030

POLLUTIONLa baisse du CO2 à l'aéroport d'Orly passe notamment par la conversion du parc de véhicules sur le site, mais aussi l'utilisation d'énergies renouvelables pour le chauffage
20 Minutes avec agence

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Véhicules électriques, chauffage issu d'énergies renouvelables... L'aéroport Paris-Orly (Val-de-Marne) veut réduire ses émissions de CO2 au sol d'ici à 2030. Comment ? Grâce à des efforts sur les sources d'énergie utilisées sur site, le déplacement des véhicules de services et le roulage des avions sur piste. Ce projet est l'un des cinq principaux objectifs affichés par « l'alliance pour la transformation environnementale de la plateforme de Paris-Orly » signée ce lundi par la directrice de l'aéroport, Justine Coutard, et les entreprises partenaires.

« Le principe de cette charte est d'impliquer tous les acteurs pour que les efforts soient collectifs et pas seulement de la part d'ADP » (l'exploitant de l'aéroport), explique la directrice.

Des bus électriques

Les activités internes de Paris-Orly représentent seulement 5 % des 271.099 tonnes émises annuellement au sol. Les efforts portent sur la conversion du parc de véhicules sur la plateforme, comme les bus nécessaires au transport des voyageurs, tous électriques depuis février, soit une « économie de 765 tonnes de CO2 par an ».

Par ailleurs, « 11.000 tonnes de CO2 sont économisées sur le chauffage du site grâce à un mix énergétique qui se base sur le renouvelable », selon le responsable réseaux du groupe ADP, Marc Boufflers. « Un tiers de la chaleur vient de générateurs au gaz, un tiers est récupéré de l'incinérateur de Rungis et le dernier tiers, dont la proportion va s'élever à 40 %, vient de la géothermie», précise-t-il.

Réduire aussi les émissions des avions au sol

Pour réduire les émissions externes, celles des avions au sol, la principale mesure, non coercitive, concerne le roulage des appareils sur un seul moteur, « ce qui permet une économie de carburant de 25 % et donc des émissions », assure Jérôme Lauferon, directeur des opérations aéronautiques d'ADP. Autre levier : réduire l'utilisation du groupe auxiliaire de puissance (APU) nécessaire à l'énergie au bord des avions, grâce à un raccord de l'appareil au courant de l'aéroport lorsqu'il est en stationnement.

L'aéroport d'Orly veut aussi augmenter la valorisation des déchets, réduire les nuisances sonores et sa consommation d'électricité ainsi qu'augmenter les surfaces dédiées à la biodiversité sur le site.