POLLUTIONLes jets privés pourraient payer une écocontribution supplémentaire en 2024

Jets privés : Le gouvernement envisage une « écocontribution supplémentaire » pour 2024

POLLUTIONIl s’agirait de lutter contre certaines pratiques « choquantes, souvent décalées, parfois inacceptables », a déclaré Clément Beaune
20 Minutes avec agences

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Le gouvernement va proposer en 2024 une « écocontribution revue à la hausse » pour l’aviation commerciale privée, a annoncé ce jeudi le ministre des Transports. L’annonce a été faite lors d’un débat sur la pollution des jets privés devant l’Assemblée nationale.

« Le sujet n’est pas anecdotique », a reconnu Clément Beaune devant les élus, tout en faisant part de son hostilité à l’interdiction des vols en jets privés, une mesure portée par les écologistes. Dans la loi de finances pour 2023, un « relèvement de 70 % de la taxe sur les carburants de l’aviation privée » a été mis en place, a rappelé le ministre, admettant que certaines pratiques étaient « choquantes, souvent décalées, parfois inacceptables ».

« Ramener les riches sur Terre »

« Je vous l’annonce, nous irons plus loin si vous en êtes d’accord dans le budget pour 2024 en proposant que l’aviation commerciale privée […] pourra faire l’objet d’une contribution supplémentaire » qui permettra notamment « de tenir compte de ces comportements », a indiqué Clément Beaune, pour qui une « interdiction générale » ne fait « pas progresser la transition écologique ».

Les écologistes proposaient d’interdire les « services de transport aérien non réguliers de passagers ne faisant pas l’objet d’une exploitation commerciale », ainsi que les services non réguliers « dont le nombre de passagers est inférieur à soixante ». Il s’agit de « ramener les riches sur Terre » en les faisant contribuer à la transition écologique, a plaidé le député Julien Bayou.



« C’est la mesure qui pénalise le moins de monde mais qui produit le maximum d’effets pour le climat et l’atmosphère », a estimé l’élu. L’examen du texte, qui s’orientait vers un rejet, n’a pas pu être mené à son terme faute de temps, une « niche parlementaire » ne pouvant pas se prolonger au-delà de minuit.