SHOPPINGL’e-commerce en cause dans la mortalité en hausse des baleines à bosse

Atlantique : La mortalité des baleines à bosse en hausse avec l’explosion de l’e-commerce

SHOPPINGLa plupart des cétacés retrouvés morts présentent des traces de collision avec des navires
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

Depuis quelques années, la mortalité des baleines à bosse a augmenté drastiquement sur la côte est des Etats-Unis. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) en a dénombré 186 entre 2016 et 2023.

Selon une étude du New York Times relayée par Numerama, pas moins de 23 cétacés ont été retrouvés morts entre décembre 2022 et février 2023, en seulement trois mois. Et selon la NOAA, l’activité humaine est grandement en cause dans ce triste et inquiétant phénomène.

Plus de collision avec les bateaux

L’humain a déjà un impact sur toute la biodiversité marine via ses activités qui entretiennent et accélèrent le changement climatique. Le réchauffement de l’eau a par exemple poussé les baleines à s’aventurer plus près des côtes, où se trouvent désormais leurs proies… et de nombreux bateaux.

« Parmi les baleines examinées, environ 40 % présentaient des signes d’interaction humaine, qu’il s’agisse de collisions avec des navires ou d’enchevêtrements » avec des filets de pêche notamment, explique l’agence environnementale. Et selon le New York Times, le shopping en ligne n’arrange rien.

Des solutions à implémenter

En effet, en forte croissance depuis la pandémie de Covid-19, l’e-commerce a multiplié le nombre de bateaux transportant des marchandises. L’explosion du volume des commandes a provoqué une hausse de l’activité dans certains ports. A New York et dans le New Jersey, l’augmentation est de 27 % depuis 2019.

Pour répondre à la demande, les navires ont modifié leurs modalités de déplacement, notamment avec plus d’allers-retours entre le nord et le sud sur la façade atlantique. Cette pratique a notamment pris depuis six mois, ce qui pourrait expliquer le récent pic de mortalité des cétacés.



Des solutions existent selon la NOAA. La limitation de vitesse des navires en fait partie. En passant à 10 nœuds, les bateaux pourraient limiter les risques de collisions. Les petits navires sont les plus concernés car les moins réglementés. La NOAA propose également un accroissement des limites spatiales de navigation.