C’est une découverte qui a provoqué beaucoup de colère. Samedi, des membres de l’association Sea Shepherd qui patrouillaient dans le golfe de Gascogne sont tombés sur le cadavre découpé d’un dauphin. La dépouille scarifiée portait notamment une inscription visant directement l’organisation : « Sea Sheperd PD » (avec un H manquant au nom de l’association). Cette dernière a annoncé qu’elle comptait porter plainte contre X pour mutilation d’espèce protégée, rapporte TF1.

Des patrouilles intensifiées

« C’est un carnage […] on n’abandonnera pas tant qu’il n’y aura pas des mesures concrètes pour sauver ces dauphins », a déploré l’une des militantes. Sea Shepherd a récemment intensifié ses patrouilles près des côtes françaises, notamment pour l’opération Dolphin ByCatch7. « Des pêcheurs ne déclarent pas les captures accidentelles de dauphins alors que c’est obligatoire et un délit de ne pas le faire », a-t-elle rappelé.

Elle demande notamment qu’une enquête soit ouverte pour identifier les pêcheurs à l’origine de cette mutilation. L’ONG considère par ailleurs que les responsables « jettent le discrédit » sur toute la profession.

Un taux d’échouage important

En conflit avec les pêcheurs depuis plusieurs années en raison de certaines pratiques dangereuses pour les dauphins, Sea Shepherd a également déploré une hausse de leur mortalité. « Le taux d’échouage enregistré par les scientifiques est 30 fois supérieur au taux normal. Avec une fourchette moyenne de 10.000 dauphins tués par an sur la façade atlantique ».

Un chiffre confirmé par l’observatoire Pelagis, spécialisé dans l’observation des mammifères et des oiseaux marins. Ce dernier a relevé pas moins de 818 échouages de dauphins en 2022. En 2023, plus de 120 spécimens ont déjà été retrouvés sur les plages de la côte Atlantique, avec de nombreux cadavres lacérés.