Israël : Sept nouvelles espèces d’araignées découvertes par des chercheurs
animaux•Ces araignées ont développé des caractéristiques d’adaptations à leur milieu, contrairement à leurs ancêtres qui ont péri des suites du réchauffement climatique20 minutes avec agence
Une bonne nouvelle pour la biodiversité, une angoisse pour les arachnophobes. Une curieuse découverte a été faite par des chercheurs de l’université hébraïque de Jérusalem (Israël) et de l’université du Wisconsin-Madison (Etats-Unis). Ils ont récemment mis la main sur sept nouvelles espèces d’araignées dans des grottes situées au nord d’Israël, rapporte Geo.
Leur étude a été publiée dans la revue Molecular Phylogenetics and Evolution et repérée par le média britannique Phys.org. On y apprend qu’il s’agit précisément d’araignées à toile en entonnoir (Agelenidae, Tegenaria) qui ne vivent que dans les troglodytes. Leurs caractéristiques sont très dépendantes de leur milieu où la luminosité est faible, où la flore est quasi inexistante et où le calcaire est abondant.
Des araignées aveugles
Ces animaux bénéficient ainsi d’une adaptation exceptionnelle à la vie dans l’obscurité. Les araignées retrouvées à l’entrée des grottes étaient partiellement aveugles, les autres, découvertes plus loin dans les cavités, l’étaient complètement. « L’un des résultats surprenants de l’étude montre que les nouvelles espèces sont, du point de vue de l’évolution, plus proches des espèces des grottes des régions méditerranéennes du sud de l’Europe, que des espèces vivant à proximité de celles-ci à l’entrée des grottes en Israël », explique Efrat Gavish-Regev, chercheur de l’université hébraïque et l’un des responsables de l’étude.
Ces arachnides ont développé des adaptations à la vie, contrairement à leurs ancêtres qui vivaient en dehors des grottes et ont péri des suites du réchauffement climatique. « Nous devons protéger la nature unique d’Israël, préserver ses systèmes souterrains pour l’avenir et explorer davantage les processus qui ont créé ces systèmes dans le pays », ajoute le professeur Dror Hawlena qui a également participé à cette étude.
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