Energies renouvelables : Vote au Sénat pour l’adoption définitive du texte
avenir•En pleine crise énergétique, ce texte a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables20 Minutes avec AFP
Le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables porté par Agnès Pannier-Runacher touche au but : après de longues concertations et d’âpres négociations, le Parlement s’apprête à l’adopter définitivement mardi, par un ultime vote du Sénat. En pleine crise énergétique et sous la pression du réchauffement climatique, ce texte a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables.
Après avoir fait l’objet d’un compromis entre députés et sénateurs, le texte doit être adopté dans l’après-midi, au cœur d’une journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Il entend répondre à l’objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 de multiplier par dix la capacité de production d’énergie solaire pour dépasser les 100 GW et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.
Il vise à « lever tous les verrous qui retardent le déploiement des projets », a souligné la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher qui a bataillé ferme pour se ménager des appuis dans les oppositions à droite comme à gauche.
L’aval des communes
« Nous sommes le seul pays européen à ne pas avoir atteint ses objectifs » en matière d’éolien et de solaire, a-t-elle affirmé devant les députés qui ont donné la semaine dernière leur dernier feu vert. Le texte s’articule en grands volets : allègement des procédures administratives pour réduire le temps de déploiement des projets ; accélération du développement de l’énergie solaire et de l’éolien en mer ; amélioration de l’acceptabilité locale des projets.
Dans les deux chambres, comme en commission mixte paritaire, les négociations les plus âpres ont notamment porté sur la planification des zones d’accélération du déploiement des énergies renouvelables, avec l’aval des communes, et sur les possibles zones d’exclusion.
Les élus locaux « proposent et ont le dernier mot sur le zonage », a souligné Agnès Pannier-Runacher. Et les zones d’exclusion ne seront possibles que pour des territoires qui valident des zones d’accélération, a-t-elle rappelé. La gauche redoute le retour du veto des maires, que réclamait LR pour l’ensemble du territoire. Et des ONG et des acteurs du secteur des renouvelables critiquent une « usine à gaz ». Pour Greenpeace France, « si le texte est plutôt satisfaisant sur l’éolien en mer, il reste trop tardif et limité sur le solaire, et surtout très insuffisant sur l’éolien terrestre ».
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