DECHETSA Nantes, pourquoi l’usine de déchets de la Prairie de Mauves va s’agrandir

Nantes : L’usine de déchets de la Prairie de Mauves va s’agrandir pour accueillir d’autres collectivités

DECHETSL’usine de traitement des ordures ménagères de Nantes métropole va recevoir une partie des déchets de sept autres intercommunalités
Frédéric Brenon

F.B.

L'essentiel

  • En plus de Nantes métropole, sept nouvelles intercommunalités vont confier une partie de leurs ordures ménagères au centre de traitement Alcéa.
  • Le futur contrat, qui s’étalera jusqu’en 2045, prévoit une dépense d’environ 145 millions d’euros par les collectivités partenaires.

Sa haute cheminée bleue domine l’est de la ville de Nantes. Le centre de traitement et de valorisation des ordures ménagères Alcéa, quartier Prairie de Mauves, va changer de dimension. L’immense usine gérée depuis 12 ans par l’entreprise Séché environnement pour le compte de Nantes métropole fera l’objet d’un ambitieux programme de réhabilitation et d’agrandissement dans le cadre du renouvellement de la délégation de service public, a approuvé le conseil métropolitain ce vendredi.

Objectif : accompagner la croissance démographique de l’agglomération d’ici à 2045 et, surtout, permettre à sept intercommunalités voisines (Guérande, Ancenis, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, Redon, Cholet…) de confier à l’équipement nantais le traitement d’une partie de leurs déchets ménagers. « Ce partenariat leur permettra d’éviter la construction d’une nouvelle unité d’incinération ou d’un site d’enfouissement, se félicite Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes métropole (EELV). C’est un projet de coopération qui illustre l’alliance des territoires. »

Une dépense de 80 millions d’euros pour la métropole

Concrètement, la future usine aura la capacité de valoriser 270.000 tonnes d’ordures ménagères par an (contre 150.000 tonnes par an actuellement). Elle pourra également traiter au moins 6.000 tonnes par an de déchets de soins à risque infectieux, de même que 25.000 tonnes annuelles de boues déshydratées issues de stations d’épuration. Sans oublier une fourniture de chaleur au réseau de chaleur urbain d’une puissance d’environ 50 MW.



Le contrat, d’une durée de 20 ans, prévoit le versement au futur concessionnaire d’une subvention d’équipement d’un montant maximal de 147 millions d’euros, dont 79 millions d’euros à la charge de Nantes métropole.

Pour rappel, l’unité de séparation des sacs bleus et jaunes Tri’sac, située également sur le centre de la Prairie de Mauves, va progressivement s’arrêter d’ici à 2024. Le système de collecte, qui concerne 70 % des Nantais, va en effet disparaître et être en partie remplacé par des bacs.