30 degrés à la mi-octobre : Des températures de « moins en moins exceptionnelles » et qui vont devenir « récurrentes »
CLIMAT•Selon Météo-France, ces températures à cette période de l’année vont devenir « récurrentes » dans le futur en raison du réchauffement climatique20 Minutes avec agences
30 °C à Bordeaux, Biarritz et Mont-de-Marsan, 30,9 °C à Dax : dimanche, une zone située entre la Garonne, l’Atlantique et les Pyrénées a connu une nouvelle après-midi de fortes chaleurs. Si de telles températures étaient auparavant « exceptionnelles », elles le sont de « moins en moins » vont même devenir « récurrentes » dans le futur.
« De telles valeurs étaient très rarement atteintes à cette période, si on se réfère au siècle dernier », estime Olivier Proust, prévisionniste à Météo-France contacté par l’AFP. « Effectivement, c’est une situation exceptionnelle si on regarde un climat passé, au XXe siècle mais c’est une situation moins exceptionnelle si on regarde le climat récent, et ce sera une situation récurrente, dans un climat futur du milieu de siècle, sous l’effet du réchauffement climatique », analyse le prévisionniste.
« Du jamais vu à cette période de l’année »
En 2014, 2017 et 2019, Dax avait « déjà connu des valeurs égales ou supérieures à 30,9 °C à la mi-octobre, ce qui montre que cela devient de moins en moins exceptionnel », selon lui. « Jusqu’en 2013, on n’avait jamais enregistré de telles températures à cette période à Dax, maintenant on les relève une année sur trois », résume le prévisionniste. « C’est un épisode surtout remarquable par sa survenue tardive et sa durée, plus que par son intensité », a-t-il ajouté.
Cet épisode, qui survient après un printemps chaud et un été brûlant, s’explique par la présence d’une « vaste zone dépressionnaire qui campe sur l’Atlantique », et joue le « rôle d’une pompe à chaleur venant aspirer l’air chaud en provenance du Maghreb », selon Météo-France. Cet effet « pompe à chaleur » va continuer dans les prochains jours de provoquer des températures élevées sur le pays, sur la façade ouest et depuis un axe allant des Pyrénées à l’est. Comme dans la région toulousaine, où le thermomètre va dépasser 25 degrés : « une séquence aussi douce fin octobre et aussi longue, c’est inédit », « du jamais vu à cette période de l’année », estime Olivier Proust.
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