CATASTROPHE NATURELLELe glissement de terrain au Venezuela a fait une « centaine » de morts

Venezuela : Le glissement de terrain a fait une « centaine » de morts, selon Maduro

CATASTROPHE NATURELLEUn deuil de trois jours a été décrété, dimanche
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il n’y a plus d’espoir de retrouver des survivants. Le glissement de terrain qui s’est produit samedi à Las Tejerias, au Venezuela, a fait une « centaine » de morts selon les autorités.

Quarante-trois corps ont été retrouvés et « il y a encore un nombre important de personnes disparues : 56 personnes disparues. Nous atteignons presque une centaine de victimes ayant trouvé la mort dans cette tragédie, cette catastrophe naturelle », a affirmé le président vénézuelien Nicoals Maduro à la télévision d’état VTV. Le précédent bilan faisait état de 36 morts et 56 disparus. Un deuil national de trois jours avait été décrété dimanche.

La vice-présidente Delcy Rodriguez a précisé qu’une grande partie de la ville était désormais à nouveau alimentée en électricité et que les communications téléphoniques étaient rétablies.

Quelque 3.000 secouristes continuaient mardi les recherches sur le site de la coulée de boue mais ne se faisaient plus d’illusions. Ce sera « difficile » de retrouver des personnes encore vivantes, confiait à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un membre de la Protection civile.

Phénomène La Niña

Le Venezuela a connu une saison des pluies peu commune, qui s’est prolongée pratiquement toute l’année en raison du phénomène La Niña. Le mois de septembre a été un mois record en précipitations et ces derniers jours des pluies diluviennes, attribuées en partie au passage de l’ouragan Julia plus au nord, se sont abattues sur le pays. Ces trois dernières semaines, 13 personnes sont mortes ailleurs dans le pays en raison d’inondations ou de glissements de terrains.

A Las Tejerias, « il a plu en huit heures ce qu’il pleut en un mois », a indiqué dimanche la vice-présidente. La rivière, dont le niveau est monté de plus de six mètres, a tout emporté sur son passage : arbres, rochers, voitures, lampadaires, pylônes téléphoniques et des pans entiers de maisons, dont beaucoup étaient construites dans des zones à risques. La ville de 50.000 habitants déborde sur les flancs des montagnes.

Le glissement de terrain de Las Tejerias est la pire catastrophe naturelle du Venezuela depuis le début du siècle. En 1999, un important glissement de terrain dans l’Etat de Vargas, au nord du pays, avait tué quelque 10.000 personnes.

Les autorités ont mis en place des hébergements pour sinistrés à Maracay, capitale d’Aragua, l’Etat où se trouve Las Tejerias, et ont annoncé la distribution de 300 tonnes de nourriture. Des centres de collecte ont également été mis en place dans tout le pays pour recueillir les dons.