Ce mois de septembre a battu des records de températures sur la surface du globe, il a été le quatrième mois de septembre le plus chaud de l’histoire au niveau mondial. Au Groenland, les températures « ont atteint par endroits plus de 8 °C de plus que la moyenne mensuelle », selon les calculs du programme européen d’observation de la Terre Copernicus relayés par Le Parisien. « Le mois de septembre a connu des températures inférieures à la moyenne en Europe mais le Groenland a été exceptionnellement chaud » ; commente Freja Vamborg, spécialiste du changement climatique au sein de Copernicus.

Les températures excessives ont affolé le thermomètre dans une grande partie de l’île. Il s’agit du mois de septembre le plus chaud enregistré dans les archives, qui remontent à 1979. L’île étant majoritairement recouverte de glace, cette chaleur a des répercussions sur la banquise. Sa fonte s’en trouve accélérée.

Le niveau de la glace diminue de mois en mois

« L’étendue quotidienne de la glace de mer de l’Arctique a atteint son neuvième minimum annuel le plus bas vers le milieu du mois », pointe Copernicus. Cela conditionne le phénomène d’amplification arctique. La banquise et la neige qui reflètent la chaleur du soleil fondent dans l’eau de mer. Celle-ci absorbe alors davantage de rayonnement solaire. Conséquence, l'eau se réchauffe. Un phénomène dommageable pour la faune, comme les ours blancs qui se nourrissent sur la banquise.

Le dérèglement est en marche et la hausse des océans est inévitable selon les chercheurs du service géologique du Danemark et du Groenland (GEUS). « Même si le monde entier arrêtait de brûler des combustibles fossiles aujourd’hui, la calotte glaciaire du Groenland perdrait encore environ 110 billions de tonnes de glace, entraînant une élévation moyenne du niveau de la mer d’au moins 27 cm », pointe leur étude publiée à la fin du mois d’août.