ENVIRONNEMENTDix jours pour sauver le thon rouge?

Dix jours pour sauver le thon rouge?

ENVIRONNEMENTLa Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées va examiner son sort...
Avec agence

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La conférence de la CITES, la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées, qui doit notamment examiner le sort du thon rouge de Méditerranée, entame ses travaux samedi à Doha.

Plusieurs espèces marines emblématiques, dont le thon rouge (Thynnus thunnus), victime de la vogue mondiale du sushi, mais aussi quatre espèces de requins (et quatre cousins très proches), recherchés pour leurs ailerons surtout, sont candidats cette année à la protection de la Convention, ainsi que les coraux rouges, précieux pour la joaillerie.

Pendant ses travaux, jusqu'au 25 mars, la conférence envisagera le renforcement des restrictions au commerce des éléphants, des tigres, de certaines antilopes, des crocodiles, du rhinocéros africain, de l'ours polaire et de l'acajou notamment.

100 à 120 pays présents

La Conférence des Parties (CoP) se réunit tous les trois ans, et pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la Convention en 1975, au Moyen-Orient.

Sur les 175 Etats à avoir ratifié la CITES, 100 à 120 devraient être représentés dans la capitale du Qatar. Toute décision d'inscription d'une espèce à l'Annexe I - interdiction du commerce international - ou à l'Annexe II - commerce international sous condition - devra être adoptée par vote des deux tiers des présents.

34.000 espèces sous la protection de la CITES

Après une brève cérémonie d'ouverture en début d'après-midi, les délégués devront adopter le budget de la CITES, l'une des conventions les moins bien loties avec 5 millions USD/an, pour lequel son secrétariat espère une augmentation alors que 2010 a été consacré par les Nations unies Année internationale de la Biodiversité.

La CITES ne s'occupe pas directement de la gestion des espèces sauvages mais régule les échanges commerciaux, voire les interdit quand leur surexploitation, ajoutée à la dégradation de leur habitat, risque de conduire à leur perte.

A ce jour, 34.000 espèces ont été placées sous sa protection.