Quasiment du jamais vu. Se déroulant généralement début septembre, les vendanges commenceront officiellement à compter de ce mardi (23 août) dans le vignoble nantais, producteur de muscadet, gros plant et autres malvoisie, a annoncé la préfecture de Loire-Atlantique, ce lundi. Une précocité exceptionnelle qui constitue presque un record. Seul le millésime 2003, année de la grande canicule, avait fait plus fort encore avec des vendanges ayant débuté le 19 août.

« La canicule a eu incontestablement un effet accélérateur sur le développement de la vigne. Les précipitations à partir de la mi-août ont également fait beaucoup de bien. C’est globalement un bon scénario pour les vignerons », estime François Robin, délégué de la fédération des vins de Nantes, lequel souligne toutefois que « les jeunes vignes ont souffert de la sécheresse en raison de leurs racines moins profondes ».

Une qualité d’anthologie ?

A en croire la profession, la qualité s’annonce également « d’anthologie ». « On va sur des millésimes de grande facture », s’enthousiasme François Robin. La quantité, en revanche, fera quelque peu défaut puisque le gel de début avril avait fait des dégâts. La récolte devrait donc être 25 % en deçà des volumes habituellement attendus.

Déjà, il y a deux ans, les vendanges du muscadet avaient été anormalement précoces, en débutant le 26 août 2020. En 2021, elles avaient commencé le 30 août. « On constate que la précocité des vendanges devient chronique. On peut évidemment faire le lien avec le dérèglement climatique », note la fédération des vins de Nantes.

Les vendanges, qui s’effectuent principalement à la machine à vendanger, devraient durer environ trois semaines.