MOBILITESLa ZFE, ça commence ce vendredi 1er juillet à Montpellier

Montpellier : La ZFE, ça commence ce vendredi 1er juillet

MOBILITESLa mise en place des zones à faibles émissions débute ce 1er juillet à Montpellier, avec les premières exclusions de véhicules
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Montpellier met en application, à compter de ce 1er juillet, l’obligation par la loi d’orientation des mobilités de mettre en place une zone à faibles émissions, un périmètre où seuls les véhicules, dits propres, pourront désormais circuler.
  • Dans onze communes de la métropole, aucune voiture immatriculée avant le janvier 1997 ne peut théoriquement circuler. L’interdiction concernera progressivement les autres catégories de véhicules.
  • De nombreuses dérogations existent toutefois pour certains axes routiers, mais aussi pour des utilisateurs, particuliers ou professionnels.

La ZFE, c’est parti. Montpellier met en application, à compter de ce vendredi 1er juillet, l’obligation par la loi d’orientation des mobilités de mettre en place une zone à faibles émissions, un périmètre où seuls les véhicules, dits propres, pourront désormais circuler. Le point sur l’entrée en vigueur de ce dispositif qui va modifier (un peu plus encore) les habitudes de circulation des Montpelliérains.

Quel périmètre ?

La ZFE concerne pour le moment onze des trente et une communes de la métropole. Montpellier et dix communes de la première couronne (Lattes, Villeneuve-lès-Maguelone, Pérols, Saint-Jean-de-Véddas, Castelnau-le-Lez, Le Crès, Jacou, Clapiers, Grabels, Juvignac). Les autres communes de la métropole seront concernées à partir de juillet 2026.

Qui est concerné ?

L’ensemble des véhicules est concerné par ce dispositif. Particuliers et professionnels peuvent commander en ligne les vignettes Crit’Air délivrées en fonction de la motorisation et l’ancienneté du véhicule. A compter de ce 1er juillet, toutes les voitures immatriculées avant le janvier 1997 ne peuvent théoriquement plus circuler dans ces onze communes. L’interdiction concernera progressivement les autres catégories de véhicules. Au 1er janvier 2028, seuls les véhicules arborant une vignette Crit’Air 1 ou verte (les véhicules 100 % électriques ou à hydrogène) pourront y circuler.

Quelles sanctions ?

Lors des six premiers mois, les services de la métropole ont prévu de favoriser la pédagogie. Il n’y aura aucune verbalisation. Ensuite, en cas de non-respect des restrictions, l’amende forfaitaire est fixée à 68 euros pour les voitures et motos. Mais dans les faits, la verbalisation s’annonce complexe : l’Etat avait prévu la mise en place du contrôle automatisé qui n’a, à ce jour, été déployé dans aucune commune de France. Le risque d’être verbalisé est donc, pour le moment, plutôt faible.

Quelles dérogations ?

Elles concernent les axes utilisés pour le contournement de la ville : l’A709 et l’A750 bien sûr, ou des boulevards comme l’avenue des Moulins ou la rue Blayac. Mais aussi l'A9 et les axes de transits avec les communes de la métropole et les artères menant aux parkings P + Tram. Les dérogations ont également été accordées aux petits rouleurs (moins de 8.000 km par an) et pour certains professionnels, après consultation des syndicats et fédérations.

Quelles alternatives ?

La municipalité a fait des mobilités douces son cheval de bataille. « Nous investissons 1,5 milliard d’euros au profit des transports collectifs, souligne Julie Frêche, vice-présidente en charge des mobilités à la métropole. Que ce soit par la gratuité des transports en commun, la création de la ligne 5 du tramway et de 5 lignes à haut niveau de service, la mise en place d’un réseau express vélo ou l’aide financière pour l’achat de vélos à assistance électrique. » En revanche, « nous n’avons pas la compétence de financer le renouvellement du parc automobile », reprend Julie Frêche. La région de son côté a annoncé la mise en place d’une aide pour aider à la transition des véhicules thermiques vers les véhicules électriques.