F.B.
L'essentiel
- Des militants de Greenpeace ont multiplié les actions cette semaine à Cannes, à l’occasion du festival international de la créativité, qui récompense les meilleures publicités.
- Ils comptaient « dénoncer la complicité de certaines agences publicitaires qui travaillent pour les entreprises de biens et services fossiles ».
- Ils sont notamment grimpés sur le toit du Palais des festivals ce jeudi.
Ils se sont servis de la grande échelle d’un camion de pompiers réformé pour grimper. Ce jeudi matin, après déjà plusieurs actions organisées depuis le début de la semaine dans le cadre du festival Cannes Lions, qui récompense chaque année les meilleures publicités, des militants de Greenpeace sont montés sur le toit du centre de congrès pour s’opposer à celles qui mettent en scène les énergies fossiles.
Parmi eux, deux activistes étaient déguisés comme le chien du mème Internet « This is fine », « tout va bien », en français. Ce mème, représentant un chien buvant sereinement son café au milieu de sa maison en feu, est généralement utilisé pour pointer du doigt le déni face à des situations dramatiques.
L’ONG indique à 20 Minutes vouloir « dénoncer le déni et la complicité de certaines agences publicitaires qui travaillent pour les entreprises de biens et services fossiles alors que nous sommes en pleine crise climatique ».
Trois arrestations
Pendant cette opération, deux autres militants ont également escaladé des lampadaires pour y déployer une banderole avec l’inscription « fossil fuel ads are burning the planet » : « les publicités sur les combustibles fossiles brûlent la planète ».
En plus des forces de l’ordre qui ont procédé à cinq arrestations selon Greenpeace, de vrais camions de pompiers, en action, ont été appelés sur place pour sécuriser la descente de tous les militants. Sollicitée par 20 Minutes, la ville indique que l’urgence était de ne pas laisser envahir le centre de congrès. Pour l’instant, elle n’a pas prévu de porter plainte. Des verbalisations ont par contre eu lieu pour de « l’affichage sauvage ».
Une pétition lancée
En début de semaine, le maire LR David Lisnard avait déjà annoncé à Nice-Matin vouloir « l’expulsion du bateau » de l’ONG en dénonçant « un trouble de l’ordre public avéré ». Il réagissait à une autre action des militants organisée en début de semaine. « Ils ont badigeonné, partout, des affiches. Ce sont donc du papier et de la colle sur des murs, des corbeilles… Quand on défend l’environnement, on commence par ne pas le dégrader », lâchait l’élu.
L’association a lancé une pétition pour « demander une interdiction européenne des publicités, partenariats et mécénats pour les entreprises vendant des biens et services fossiles ». Ce jeudi, elle avait été signée par près de 230.000 personnes.