Moustique tigre : « Vigilance rouge », lutte et protection... On vous dit tout sur l’Aedes albopictus
INSECTES•Alerte au moustique tigre ! La majorité des départements français sont en « vigilance rouge ». Qu’en disent vraiment les autorités sanitaires ?20 Minutes avec agences
Le thermomètre a fortement grimpé ces derniers jours. La France fait face à une vague de chaleur qui pourrait bien se poursuivre. Et avec ce coup de chaud, vole… le moustique tigre. Installé depuis de nombreuses années dans l’Océan Indien, à La Réunion, on l’entend de plus en plus en métropole depuis quelques années. Enfin, ce n’est pas son bruit qui inquiète (car il n’en fait pas trop), mais ce qu’il peut transmettre, rappelle le ministère de la Santé.
« De mai en novembre », cet insecte peut s’avérer être un vecteur « du chikungunya, de la dengue ou du zika ». Il est, en 2022, présent dans tous les départements d’Ile-de-France, notamment.
Les cartes de Vigilance moustiques irritent l’UFC Que Choisir
D’une taille inférieure à 0,5 cm, des ailes noires, un corps rayé blanc et noir très contrasté, davantage diurne que noctambule, l’Aedes albopictus (c’est son petit nom) est dans la place. Et ce n’est pas nouveau. L’association Vigilance moustiques diffuse ces jours-ci une nouvelle carte de « vigilance rouge », recouvrant une grande partie de la France. Si le « danger » est réel, l’UFC Que Choisir, l’association de défense des consommateurs, pointe régulièrement, néanmoins, le côté « inutilement alarmiste » de ces alertes de Vigilance moustiques, estimant qu’il s’agit davantage de « vendre des produits anti-moustiques ».
L’Agence régionale de santé (ARS) francilienne précise qu’« aucun cas de transmission de virus par ce moustique n’a été observé en région Île-de-France ». C’est à Mayotte, à La Réunion, La Guyane, La Guadeloupe et La Martinique que des cas de maladies ont été déclarés.
Comment se protéger du moustique tigre ?
Mais la prévention est de mise, insiste le ministère de la Santé : « Il s’agit à la fois de ralentir sa progression dans les départements où il n’est pas encore présent et de limiter ce risque d’importation et de circulation des virus ».
Alors qu’une vague de chaleur qui touche la France ces jours-ci devrait faciliter sa prolifération, l’heure est aux conseils, souvent de bon sens. Il est conseillé (outre de porter des vêtements couvrants) en cas de douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, d’éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite, de consulter un médecin. Mais aussi, comme règle de base, d’éviter de laisser de l’eau stagnante à proximité de son domicile qui permet à l’Aedes albopictus de se reproduire.
L’ARS de Provence-Alpes-Côte d’Azur conseille, elle, de bâcher, à l’aide d’une moustiquaire, des réserves d’eau telles que des bidons ou des piscines pour enfants, et de ranger tout ce qui peut être touché par la pluie, dont les seaux. Il est également important de changer l’eau des plantes et fleurs au moins une fois par semaine et de ne pas laisser de déchets à l’air libre.