Élevage intensif : Un village en guerre contre une ferme-usine de 200.000 poules
SOUFFRANCE ANIMALE•Ce lundi, Brut, partenaire de « 20 Minutes », rencontre les riverains d’un élevage avicole géant20 Minutes avec Brut
De Yannick Jadot à Jean-Luc Mélenchon en passant par Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, plusieurs candidats à la présidentielle 2022 promettaient, s’ils étaient élus, de mettre un terme à l’élevage intensif… Mais en attendant que soient prises de vraies mesures en ce sens, des citoyens continuent de s’élever contre les structures d’élevage surdimensionnées. À l’image du village tarnais de Lescout, vent debout contre l’extension d’une « ferme-usine » de poulets.
Une agriculture « du mal-être animal et de la malbouffe »
Même si l’initiative, très locale, n’aura que peu de retentissement, elle mobilise (presque) tous les riverains : « Il y a une ferme industrielle qui s’agrandit alors que les inquiétudes sur la santé des enfants persistent et l’État ne nous entend pas, regrette Jérémy Vialelle, agriculteur et voisin de la " ferme-usine " ». Une assertion à laquelle adhère Maëlys Clair, salariée agricole : « L’élevage produit des odeurs. Et il y a, deux fois par jour, des nuages énormes. Moi, j’ai peur que ma fille subisse ça, qu’elle tombe malade, alors je suis partie vivre dans le village d’à côté ».
« On est là parce que l’agriculture qu’on défend, ce n’est pas celle du mal-être animal, qui produit de la malbouffe, qui détruit l’environnement et qui provoque la défiance des agriculteurs », déclare Jean-Luc Hervé, président du collectif de Lescout et membre de la Confédération paysanne. Avant de préciser que la ferme visée « fait 40 hectares et en accapare près de 2000 de production d’aliments, ce qui nourrit la déforestation de l’Amazonie, la transformation des systèmes agraires traditionnels, qui empoisonne les populations là-bas ».
Découvrez le combat de cette communauté dans cette vidéo de notre partenaire Brut.