CLIMATLes poissons vivant dans les coraux risquent aussi de perdre leurs couleurs

Grande barrière de corail : Les poissons risquent aussi de perdre leurs couleurs, selon une étude

CLIMATLe réchauffement climatique a un impact sur les coraux et leur blanchissement, mais aussi sur la biodiversité qui vit dans les récifs
Réchauffement climatique: Les poissons de la Grande barrière de corail risquent aussi de perdre leurs couleurs
20 Minutes avec agence

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Les chercheurs alertent depuis de nombreuses années sur le blanchissement des coraux, dû au réchauffement climatique et à la hausse des températures dans les océans. Mais ce phénomène pourrait aussi toucher les poissons et pas seulement le corail.

Dans une étude publiée le 16 mars dernier dans la revue Global Change Biology, des chercheurs australiens ont mis en avant un certain blanchissement chez la biodiversité vivant sur la Grande barrière de corail, rapporte Numerama. « Les récifs du futur ne seront peut-être pas les écosystèmes colorés que nous connaissons aujourd’hui », résume l’étude.

Des couleurs vives en guise de camouflage

Avec le changement climatique et la pollution océanique, les épisodes de blanchissement du récif corallien se multiplient. Or, la hausse de la température a un impact sur l’acidité de l’eau et crée un stress pour la biodiversité, provoquant le ternissement des coraux.

Or, si les poissons endémiques de cette zone sont aussi colorés, c’est par mimétisme avec les coraux. Leurs couleurs sont des apparats, un moyen de communication mais également une technique de camouflage leur permettant de passer inaperçu aux yeux des prédateurs dans un environnement très coloré.

Moins de poissons colorés qu’avant

« Malheureusement, les types de coraux les plus aptes à survivre aux impacts immédiats du changement climatique ne sont pas susceptibles de fournir ces refuges » colorés, expliquent les auteurs de l’étude. Selon eux, si les coraux complexes, ramifiés et colorés se raréfient, les poissons devraient aussi devenir plus ternes pour mieux s’adapter à leur milieu de vie.

L’étude a porté sur 27 ans afin d'observer ce phénomène sur le long terme. Résultat : si les poissons qui se ternissent semblent retrouver un peu de couleur au fur et à mesure, le nombre de poissons très colorés présents dans la Grande barrière de corail a sensiblement chuté depuis le tout premier épisode de blanchissement recensé, en 1998.