Grand Paris : Les habitants d’un village de Normandie se battent contre un projet de stockage des déchets
COLERE•A Bardouville, près de Rouen (Seine-Maritime), des habitants se mobilisent contre un projet de stockage de déchets des chantiers du Grand Paris20 Minutes avec agences
Le « chantier du siècle » déborde. Le projet du Grand Paris et la construction de quatre nouvelles lignes de métro automatique, le prolongement de deux lignes existantes… fait du bruit jusque dans un petit village de Seine-Maritime, à l’ouest de Rouen, dans le parc naturel régional des boucles de la Seine.
A Bardouville, 600 âmes, le ton monte. En cause : un projet de stockage de déchets des nombreux travaux en cours en Ile-de-France. Une association, « Les pieds dans l’eau », mène le combat pour éviter que « 120 poids lourds traversent le village chaque jour », explique France 3 Normandie. Des camions de 30 à 40 tonnes qui rouleraient sur les sept kilomètres de la traversée de la commune « pour transporter 450.000 m3 de déchets », résume Paris Normandie.
Les habitants en colère
Au cœur de la tempête : la société environnement et minéraux (SEM) qui a fait une demande auprès de la préfecture de Seine-Maritime pour l’exploitation d’une installation de stockage de déchets inertes sur une durée d’exploitation de cinq ans. Le porteur du projet précise avoir reçu un avis favorable de différents organismes environnementaux. Mais ça ne passe pas.
Le feu vert (ou non) du préfet est attendu prochainement. Les habitants ont déjà fait part de leur colère durant la consultation publique. Les élus du conseil municipal ont également exprimé un avis défavorable, à l’unanimité, lors d’un vote à main levée, relate le quotidien régional. Une pétition a été lancée et une nouvelle mobilisation avec distribution de tracts est prévue ce vendredi.
C’est « en amont du projet du Grand Paris qu’il aurait fallu réfléchir à comment évacuer ces déchets. Maintenant, il n’est pas question que le cadre bucolique de cette campagne soit affecté », résume, ferme, la présidente de l’association « Les pieds dans l’eau ».