Grande barrière de corail : L’ONU étudie un classement « en péril » après un nouveau blanchissement
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE•Depuis 2016, le récif corallien bordant l’Australie a subi trois épisodes de blanchissement massif20 Minutes avec agences
Les Nations unies (ONU) ont commencé ce lundi l’inspection de la Grande barrière de corail. L’objectif est d’évaluer si le site, classé au patrimoine mondial, est protégé du réchauffement climatique.
Des températures plus élevées que la moyenne ont provoqué des blanchissements de certaines zones de coraux malgré un été plutôt frais, ont indiqué les autorités du site mi-mars. La mission de l’UNESCO évaluera si l’Australie protège suffisamment la Grande barrière de corail, avant que la Commission du patrimoine mondial ne détermine en juin s’il faut la classer « en péril ».
Une réelle urgence pour les experts
En 2015, l’ONU avait menacé de déclasser le site, poussant l’Australie à lancer un plan de protection « Reef 2050 » doté de milliards de dollars. Depuis 2016, la Grande barrière de corail a subi trois épisodes de blanchissement massif mais en juillet 2021, la Commission n’a pas classé le site « en péril » à la surprise générale.
L’expert en coraux Scott Heron, de la James Cook University, espère « une certaine transparence dans les zones du récif que [l’ONU] visite », y compris celles touchées par le blanchissement. « L’état de certaines parties du récif est si mauvais qu’il n’y a aucune possibilité de blanchissement du corail cette année car il reste peu de coraux », a-t-il déploré.
Le changement climatique rapproche le récif australien de son seuil de stress, favorisant les épisodes de blanchissement. « Nous devons agir de toute urgence sur le réchauffement climatique au cours de cette décennie », a déclaré Scott Heron.