Rouen : Lingettes, bouteilles en plastique… Une tonne de déchets collectée via des filets dans la Seine
POLLUTION•Pour lutter contre la pollution des eaux, la métropole de Rouen (Seine-Maritime) étudie les déchets déversés dans la Seine pour remonter à la source20 Minutes avec agences
Une collecte de déchets, via des filets disposés le long de la Seine, à Rouen (Seine-Maritime), s’est soldée par un triste butin. « Lingettes sanitaires, masques, bouteilles en plastique, etc. », énumère Actu.fr. Ces détritus, en provenance de la voie publique, charriés par les eaux de pluie ou le vent, partaient en direction de la mer. Une tonne a été stoppée, lors d’une opération de relevage, raconte Paris Normandie. A cela s’ajoutent les trois mètres cubes pompés juste avant la levée.
Ces filets expérimentaux posés au débouché des affluents et des égouts qui se jettent dans le fleuve ont été mis en place en novembre. Une première remontée avait été réalisée en décembre. Cinq cents kilos d’ordures avaient alors été collectés.
« Ici commence la mer » : ce message est de plus en plus visible dans l’espace public de nombreuses villes de Normandie, à côté des bouches d’égouts, souligne France 3.
« Entre 100 et 200 tonnes de déchets qui finissent en mer »
« Il s’agit d’alerter et de sensibiliser les piétons. Et chaque petit geste compte », rappelle la chaîne régionale, évoquant notamment les mégots et les filtres des cigarettes qui contiennent « de nombreux produits chimiques qui se diffuseront dans l’eau pendant des années ». Cette collecte, « pourtant un hiver où il y a eu peu de pluie », en amènera malheureusement d’autres. L’objectif est d’endiguer le flux et de collecter des données.
« On sait que chaque année, dans l’estuaire de la Seine, ce sont entre 100 et 200 tonnes de déchets qui finissent en mer », déplore Sébastien Vannier, chargé d’exploitation à la direction de l’assainissement de la métropole Rouen Normandie.
Un travail de fourmi mené en parallèle par la collectivité devrait permettre de mieux comprendre l’origine de ces pollutions et alimenter le « plan métropole zéro pollution plastique » qui doit être présenté en conseil métropolitain dans quelques jours.