ETUDEAu fond des océans, les pieuvres transforment nos déchets en abris

Canettes, bouteilles, bocaux… Quand les pieuvres transforment nos déchets en abris

ETUDELes pieuvres ont une préférence pour les débris en verre
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

Les pieuvres prennent leurs aises dans les déchets humains des fonds marins. C’est la conclusion d’une récente étude menée par les biologistes marins de l’Université fédérale de Rio Grande au Brésil relayée par Science Alert et Slate. Les déchets humains étant de plus en plus présents dans les océans et mers du monde, les pieuvres s’en servent pour s’abriter, laissant de côté les coquillages ou coraux.

Pour les besoins de leur étude, les scientifiques ont collecté un ensemble de 261 photographies et vidéos sous-marines provenant du monde entier montrant que 24 espèces de céphalopodes interagissaient avec nos déchets. L’interaction privilégiée était celle avec des objets abandonnés en verre (41,6 %) utilisés majoritairement comme abris devant le plastique (24,7 %).

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Des gobelets comme refuges

Pendant de nombreuses années, les plongeurs ont pu observer des pieuvres qui pondaient leurs œufs sur du plastique ou des engins de pêche abandonnés dans les fonds marins. Sur certaines images, on voit les poulpes déplacer des bouteilles en verre ou des pots en céramique, des tuyaux en métal ou encore des canettes rouillées. Certains céphalopodes se sont même réfugiés dans des gobelets en plastique, pourtant moins protecteurs que les coquillages.

Si les céphalopodes s’emparent de nos déchets, c’est qu’ils y trouvent un intérêt. Mais « tout effet positif apparent pourrait également avoir plusieurs conséquences néfastes et indirectes », commente les chercheurs. Certains déchets souillés par des produits chimiques toxiques ou des métaux lourds, comme les batteries, pourraient être néfastes pour la santé des pieuvres. Les chercheurs souhaitent que de nouvelles études soient entreprises sur le sujet pour mieux mesurer l’impact des déchets sur l’écosystème marin.