Montpellier : Ce « jardinichoir » offre un petit abri aux oiseaux sur les balcons
BIODIVERSITE•Verdangry a créé un petit nichoir, pensé pour être installé sur les garde-corps des terrasses, même les plus petites. Il permet aussi d’accueillir des petites chauves-souris, sur les côtésNicolas Bonzom
L'essentiel
- L’entreprise montpelliéraine Verdangry a créé un petit nichoir, un « jardinichoir », pensé pour être installé sur les garde-corps des terrasses, même les plus petites.
- Cette petite boîte dispose de trois alcôves pour abriter des couples de moineaux. Et de deux autres gîtes, sur les côtés, pour que des pipistrelles puissent se cacher.
- Car les abris se font rares, pour ces espèces, dans les zones urbaines.
Et si votre balcon était, aussi, un refuge pour les oiseaux ? L’entreprise montpelliéraine Verdangry a créé un petit nichoir, pensé pour être installé sur les garde-corps des terrasses, même les plus petites. « A partir du 1er étage, même si l’on préconise de le placer aux 2e et 3e étages, qui sont les plus adaptés pour les espèces », confie Anthony Gontier, ingénieur et fondateur de Verdangry.
Ce « jardinichoir » offre la possibilité à des petits volatiles de séjourner sur votre balcon. Cette petite boîte, équipée d’une jardinière en acier de 9 litres sur le dessus, dispose de trois alcôves pour abriter des couples de moineaux, que la présence humaine ne dérange pas. Et de deux autres gîtes, sur les côtés, pour que des pipistrelles, des toutes petites chauves-souris, puissent se cacher la journée. Avant d’aller chasser les mouches et les moustiques la nuit. Car les abris se font rares, pour ces espèces : les rénovations font disparaître les trous dans les murs des bâtiments, et les tuiles, qui permettaient aux moineaux de couver leurs petits, n’ont plus la cote, chez les constructeurs.
Faire quelque chose pour la nature
« Si vous n’avez pas d’espace vert, si vous n’avez pas de jardin, faire quelque chose pour la nature, cela peut paraître un peu compliqué, poursuit Anthony Gontier. Cette solution permet à ces personnes, qui ont la volonté d’agir, de pouvoir le faire. » La campagne de financement participatif, lancée par la jeune entreprise sur Kisskissbankbank.com, a été prolongée, et elle s’achèvera dans quelques jours. Mais elle est d’ores et déjà réussie, et Verdangry a déjà quelques contacts avec des jardineries ou des magasins de bricolage pour distribuer son nichoir.
L’abri est proposé aujourd’hui, sur la campagne de financement participatif, à 249 euros. « C’est prohibitif, on le sait parfaitement », convient Anthony Gontier, qui assure que lui et ses associés, Emilien Lauret et Philippe Ferrer, travaillent à fond sur « l’industrialisation du produit, pour en réduire le coût de revient, et donc le prix final ». Mais il y a un paramètre sur lequel la jeune entreprise ne transigera jamais, assure-t-elle. « On tient à ce que le bois que l’on utilise soit de coupe française, et labellisé, poursuit l’entrepreneur et ingénieur montpelliérain. On tient à utiliser aussi les compétences occitanes, pour garder une proximité avec nos partenaires. Ce n’est pas fabriqué en Chine, ce n’est pas du bois de Roumanie. Ce sont nos valeurs. »
Mais ce nichoir n’est qu’une première étape, pour Verdangry. L’entreprise a des tas d’autres idées dans les cartons, pour que la faune se sente le mieux possible en ville.