ANIMAUXLes tirs d’effarouchement contre le loup autorisés dans la Creuse

Creuse : Les tirs d’effarouchement contre le loup autorisés après une nouvelle attaque de troupeaux

ANIMAUXUn syndicat a invité « les agriculteurs à prendre leur fusil de chasse », pour « tuer » et « faire disparaître » les loups
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La responsabilité du loup n’est « pas écartée », ce qui suscite une tension de plus en plus forte dans le département. La préfecture de la Creuse a autorisé vendredi, pour la seconde fois en dix jours, les tirs d’effarouchement contre le loup après une nouvelle attaque de troupeaux cette semaine sur une exploitation.

Dans un arrêté publié vendredi, la préfecture a autorisé à « procéder à des tirs d’effarouchement au voisinage des troupeaux menacés sur les communes de Féniers et de Gentioux-Pigerolles et les communes limitrophes ». Une mesure déjà décidée pour la seule commune de Féniers, le 19 janvier.

Plusieurs attaques de troupeaux

Plusieurs attaques de troupeaux d’ovins ont été constatées fin décembre 2021 et mi-janvier à Féniers, et de nouvelles « prédations » ont été recensées à une dizaine de kilomètres de là, les 26 et 28 janvier sur une exploitation de Gentioux-Pigerolles où « la responsabilité du loup n’a pas été écartée par l’OFB », l’Office français de la biodiversité, a précisé la préfecture dans un communiqué.

La préfecture indique avoir déclenché, « dès les premières attaques », les dispositions prévues par le « Plan National d’Action sur le Loup », prévoyant notamment l’indemnisation des éleveurs touchés par des prédations attribuées au loup, espèce protégée en France, et dont chaque observation doit être signalée à l’OFB.

« Tuer ou appeler à tuer une espèce protégée est illégal et constitue un délit »

Sa présence dans le département suscite des tensions dans le monde agricole. Le 23 janvier, un agriculteur président de la Coordination rurale de la Creuse, Florian Tournade, avait déclaré lors d’un reportage diffusé sur France 3 Limousin, que son syndicat invitait « les agriculteurs à prendre leur fusil de chasse », pour « tuer » et « faire disparaître » les loups, dans le but de protéger leurs troupeaux.

Ses propos ont déclenché sur Twitter une prompte réaction du journaliste Hugo Clément, défenseur-activiste déclaré de l’environnement, sur les réseaux sociaux, qui a appelé le gouvernement à « réagir face à ce délinquant ».

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« Tuer ou appeler à tuer une espèce protégée est illégal et constitue un délit », a réagi à son tour sur Twitter la secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, Bérangère Abba, en annonçant l’ouverture d’une enquête.

La question de la présence de loups sera abordée à l’Union européenne

Début décembre, le président de la Coordination rurale de Haute-Vienne Pierrick Gouteron, avait signé un communiqué affirmant qu'« un loup sur son territoire est un loup de trop ».

La question de la présence de loups « sera abordée dans le cadre de la présidence française de l’UE », a indiqué lundi le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie lors du déplacement du président Emmanuel Macron en Creuse.