DESASTRELes îles Tonga coupées du monde après le tsunami dévastateur

Les Îles Tonga coupées du monde après une éruption volcanique et un tsunami

DESASTREAprès le tsunami de la semaine dernière, les îles n'ont plus de liaison de communication avec l'extérieur et aucun avion ne peut atterrir
20 Minutes avec Agences

20 Minutes avec Agences

De nombreuses familles attendaient désespérément, ce lundi, des nouvelles de leurs proches sur les îles Tonga, coupées du monde depuis la puissante éruption volcanique de la semaine dernière, qui a provoqué un tsunami dans le Pacifique. L’archipel est privé de connexions téléphoniques et d’ Internet, le cataclysme ayant sectionné un câble essentiel pour ses communications, qui ne devrait pas être réparé avant des semaines. Et le nuage de cendres volcaniques empêche les avions d’atterrir.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Les informations, depuis ce pays d’à peine 100.000 habitants, n’arrivent qu’au compte-gouttes grâce à de rares téléphones satellite, et l’étendue réelle des dégâts reste largement inconnue. La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont envoyé des avions militaires de reconnaissance, ce lundi, pour essayer d’évaluer depuis le ciel l’ampleur des dommages et déterminer quels sont les besoins d’aide les plus urgents, selon la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern. « Nous savons que l’eau est un besoin immédiat », a-t-elle déclaré aux journalistes.

Peu d’informations sur le bilan

Les deux pays ont également mobilisé des avions de transport militaire C-130, prêts à décoller vers les Tonga une fois le nuage de cendres dissipé pour y parachuter de l’aide, voire y atterrir si l’état des pistes le permet. L’éruption, une des plus puissantes des dernières décennies dans le monde, a été entendue jusqu’en Alaska. Elle a déclenché un tsunami qui a inondé des côtes des Etats-Unis jusqu’au Chili ainsi qu’au Japon, et fait deux morts au Pérou. Des cendres et des pluies acides se sont abattues sur une grande partie du Pacifique.

Jacinda Ardern a déclaré, dimanche, que le gouvernement néo-zélandais avait établi un contact par satellite avec le haut-commissariat du pays à Nuku’alofa. Selon elle, aucune victime n’a été signalée dans la capitale, mais il y a des dégâts « importants » dans certaines zones. Le ministre australien du Développement international, Zed Seselja, a indiqué que des policiers australiens stationnés au Tonga avaient envoyé un état des lieux « plutôt inquiétant ».

L’inquiétude des humanitaires

« Les routes et certaines maisons ont subi des dommages assez importants », mais « une des bonnes nouvelles (…), c’est que l’aéroport n’a subi aucun dégât significatif », a déclaré le ministre. « C’est très, très important car dès que le nuage de cendres se dissipera, nous serons capables d’envoyer des vols humanitaires vers les Tonga », a-t-il ajouté.

« D’après le peu d’informations dont nous disposons, l’échelle de la dévastation pourrait être immense, spécialement pour les îles les plus isolées », a déclaré pour sa part Katie Greenwood, de la Fédération internationale de la Croix Rouge. Des vues saisissantes prises de l’espace en fin de semaine dernière montrent le moment de l’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, sur une des îles inhabitées des Tonga : un énorme champignon de fumée et de cendres de 30 km de haut, suivi immédiatement du déclenchement d’un tsunami.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Des vagues qui déferlent sur les habitations

Des vagues de 1,2 mètre ont déferlé sur Nuku’alofa, où les habitants ont fui vers les hauteurs, laissant derrière eux des maisons inondées, tandis que des roches et de la cendre tombaient du ciel. « C’était une énorme explosion », a expliqué au site d’informations Stuff une habitante des Tonga, Mere Taufa. « Le sol a tremblé, la maison entière était secouée. Ça venait par vagues. Mon jeune frère pensait que des bombes explosaient près de chez nous. » Quelques minutes plus tard, l’eau a envahi leur maison jusqu’au plafond.

« Je dirais que nous sommes anxieux, pas effrayés », a déclaré le secrétaire de la communauté tongane d’Auckland, Kennedy Maeakafa Fakana’ana’a-ki-Fualu. « Nous espérons que tout le monde va bien », a-t-il dit à l’AFP. Réparer le câble dont dépendent les Tonga pour leurs communications « pourrait prendre jusqu’à deux semaines », a déclaré le directeur des réseaux du Southern Cross Cable Network, Dean Veverka. « Le navire le plus proche pour la pose du câble se trouve à Port Moresby », la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, située à plus de 4.000 kilomètres des Tonga, a-t-il expliqué.