BIODIVERSITEIl n’y a jamais eu autant de coquilles en baies de Seine et de Saint-Brieuc

Il n’y a jamais eu autant de coquilles Saint-Jacques en baies de Seine et de Saint-Brieuc

BIODIVERSITECes nouveaux records d’abondance viennent confirmer la tendance favorable de ces dernières années
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

Il devrait y avoir de la coquille Saint-Jacques à profusion cette année pour les fêtes. Selon l’Ifremer, les populations de coquilles ont battu cette année de nouveaux records d’abondance en baies de Seine et de Saint-Brieuc, les deux principaux gisements français. La biomasse de coquilles exploitables, c’est-à-dire atteignant la taille réglementaire de 102 millimètres, est estimée à plus de 80.000 tonnes en baie de Seine, indique l’Institut, soulignant que ce niveau est supérieur au précédent record de 2018.

En baie de Saint-Brieuc, le gisement atteint 44.000 tonnes, soit 19 % de plus par rapport à 2020, une année déjà exceptionnelle, et la biomasse totale, tous âges confondus, dépasse les 73.000 tonnes, en augmentation de 7,5 % par rapport à 2020, année record pourtant.

La pêche autorisée du 1er octobre au 15 mai

« Ces chiffres confirment pour le moment la tendance favorable observée depuis le début des années 2000, en lien avec la gestion mise en place par les pêcheries françaises », relève l’Ifremer, qui cite la diminution globale de l’effort de pêche par la mise en place de dates et d’horaires, l’amélioration de la sélectivité des engins avec l’utilisation d’anneaux de drague plus grands et la mise en place depuis 2015 en baie de Seine d’une zone de jachère différente chaque année.

« Tout va bien aujourd’hui, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas rester vigilant », note cependant Eric Foucher, chercheur halieutique à l’Ifremer. « Il ne faut surtout pas ouvrir davantage la pêcherie, ce serait un non-sens », prévient-il. La pêche à la coquille Saint-Jacques est autorisée en France du 1er octobre au 15 mai.