Le préfet du Var rappelle que « la pêche des oursins est emblématique des côtes méditerranéennes ». Elle s’est même peut-être un peu trop démocratisée. Les autorités, qui constatent une « raréfaction » de ces invertébrés, annoncent ce vendredi que l’ouverture de la période de prélèvement autorisée est décalée d’un mois dans le département, ainsi que celui des Alpes-Maritimes.

« Les pêcheurs professionnels ont proposé d’aller au-delà de la réglementation nationale en repoussant l’ouverture de la pêche au 1er décembre. Elle était jusqu’alors autorisée dès le 1er novembre », précise la préfecture toulonnaise.

Le parc marin de la Côte bleue, dans les Bouches-du-Rhone, s'était déjà inquiété du phénomène. En octobre 2019, il n’y avait, en moyenne, qu’1,99 oursin par mètre carré, loin de la moyenne de 2,54 établie sur les dix dernières années.

Une évaluation des effets sur la ressource dans trois ans

Les services de l’Etat indiquent qu’un nouvel arrêté l’interdit, qu’elle soit professionnelle ou de loisirs, du 16 avril au 30 novembre. Cette décision a été prise pour une durée de trois ans après « une délibération du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Provence-Alpes-Côte d’Azur et une consultation du public ». En 2024, une évaluation des effets de cette modification sur la ressource sera réalisée.

La préfecture du Var précise qu’en période autorisée quatre douzaines d’oursins peuvent être prélevées par pêcheur à pied et par jour. C’est la même limite sur un bateau de plaisance avec un maximum de dix douzaines par navire et par jour, au-delà de deux personnes embarquées. « Ne pas respecter ces quantités maximales autorisées expose les contrevenants à une amende qui peut s’élever jusqu’à 22.500 € », rappelle-t-elle.