Australie : Disparu en 1936, le tigre de Tasmanie renaît grâce à la restauration d’une vidéo de 1933
BIODIVERSITE•La vidéo restaurée est muette et dure 80 secondes. Il s'agit la plus longue séquence qui existe de l'animal disparu20 minutes avec agence
Particulièrement présent en Australie, le thylacine, aussi connu sous le nom de tigre de Tasmanie, a disparu en 1936. Il a pu renaître mardi grâce à la colorisation d’une vidéo de 1933. La séquence a été présentée à l’occasion de la commémoration des espèces disparues ou en danger d’extinction lors du National Threatened Species Day en Australie, rapporte Numerama.
Cette restauration d’images du tigre de Tasmanie est une grande première. Et pour cause, avec des images de 1933, les défis techniques ont été nombreux pour les équipes du National Film and Sound Archive (NFSA), chargées de l’opération. Cette vidéo muette d’une durée de 80 secondes a été captée par le naturaliste David Fleay. Il s’agit de la plus longue séquence filmée connue de cette espèce.
« Rendre hommage au dernier représentant d’une espèce disparue »
« Pour le thylacine, j’ai dû relever un autre type de défi et de responsabilité. Je devais prendre soin des rares séquences filmées et rendre hommage au dernier représentant d’une espèce disparue il y a 85 ans », a expliqué Samuel François-Steininger, qui a piloté ce travail de restauration. Avant de procéder à la colorisation du film, la NFSA a restauré le film nitrate de 35 mm en version numérisée 4K.
« Le scan 4K fourni par la NFSA était absolument stupéfiant pour un négatif 35 mm de 1933, bien que la colorisation ait été très difficile, car, à part l’animal, il y avait peu d’éléments dans le cadre. Et en raison de la résolution et de la qualité de l’image, il y avait beaucoup de détails. La fourrure était dense et de nombreux poils ont dû être détaillés et animés », a ajouté le spécialiste de la colorisation. Afin de connaître les véritables couleurs de cette espèce et obtenir une colorisation plus que précise, Samuel François-Steininger a pu aller contempler des peaux conservées dans l’obscurité par différents musées.