MERUne pollution maritime observée dans le rail d’Ouessant

Finistère : Une pollution maritime observée sur plusieurs kilomètres dans le rail d’Ouessant

MERSelon la préfecture maritime, le navire pollueur sera difficile à identifier
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

Deux semaines après l’incident survenu à bord d’un navire chargé des travaux de forage du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, une nouvelle pollution maritime a été détectée mercredi dans le rail d’Ouessant (Finistère). Selon les premières observations menées par un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale, « la pollution morcelée s’étend sur plusieurs kilomètres carrés », indique la préfecture maritime de l’Atlantique dans un communiqué. Le liquide déversé en mer serait composé de combustible léger et « s’étale en une fine couche superficielle », précise la préfecture.

Des investigations ont aussitôt été lancées pour retrouver le navire pollueur mais elles s’annoncent très complexes. « La forme déjà dispersée de la pollution indique que le rejet n’est pas récent », souligne la préfecture, précisant par ailleurs que l’important trafic maritime dans la zone « complexifie l’identification du navire pollueur, qui apparaît donc rapidement difficile voire impossible ».

La nappe pourrait se disperser naturellement

Dès l’alerte pollution déclenchée, d’importants moyens ont été dépêchés sur la zone pour suivre en temps réel l’évolution de la nappe qui « est stabilisée à 60 km des côtes, dérive peu et ne présente donc à court terme pas de danger pour le littoral finistérien ». Tôt ce jeudi matin, le navire Le Sapeur de la Marine a également analysé les nappes de pollution résiduelles « et constaté la dilution rapide du polluant », ajoute la préfecture maritime.

D'importants moyens ont été dépêchés sur la zone pour surveiller l'évolution de la pollution.
D'importants moyens ont été dépêchés sur la zone pour surveiller l'évolution de la pollution.  - Marine nationale

Il se trouve toujours sur zone pour remonter dans son chalut les dernières matières polluantes qui sont « en relative faible quantité et peu épaisses ». « Leur nature rend possible une dispersion par brassages naturel et mécanique au cours des heures à venir », estime la préfecture, qui va tout de même maintenir un dispositif de surveillance aérienne dans les prochaines 24 heures.