Guadeloupe : Une maladie menace gravement les palmiers et les cocotiers
ENVIRONNEMENT•La maladie, mortelle pour les cocotiers et les palmiers, est causée par une bactérie et se transmet par les outils et un insecte ailé microscopique20 Minutes avec agence
Les autorités de Guadeloupe ont récemment alerté la population locale sur une recrudescence du risque de jaunissement mortel du palmier, contre lequel aucun remède n’existe. La maladie est également appelée Candidatus phytoplasma palmae.
Elle a pour origine le phytoplasme, une bactérie qui s’attaque aussi aux cocotiers. La présence de cet organisme a été détectée le 19 avril dernier à Sainte-Anne, rapporte Guadeloupe la Première. Une période d’incubation qui dure 6 à 10 mois suit habituellement l’infection d’un végétal.
Des conséquences graves pour l’environnement et l’économie
L’étape suivante est celle de la manifestation des symptômes du Candidatus phytoplasma palmae. Les arbres touchés perdent leurs noix de coco, leurs feuilles deviennent jaunes et tombantes et les fleurs ou les bourgeons présentent des traces de brûlure et de nécrose. L’état général des palmacées se dégrade et ces derniers finissent par mourir.
Le décès intervient 3 à 5 mois après l’apparition des premiers signes de la maladie. Les grands arbres sont plus vulnérables. La disparition des palmiers et cocotiers infectés nuit à la biodiversité : outre les méfaits sur l’environnement, le jaunissement mortel du palmier est donc aussi susceptible d’avoir un impact sur l’importante industrie touristique guadeloupéenne.
Les secteurs dépendant des palmacées, comme la production d’huile de coco et d’eau de coco, sont eux aussi fragilisés en cas de circulation de la maladie. Cette dernière est favorisée par les outils utilisés pour tailler les arbres et par un insecte microscopique appelé Haplaxius crudus. Ses larves vivant dans les racines des herbacées, ils s’abritent facilement et en nombre dans le gazon par exemple.