ENVIRONNEMENTCréation d’une réserve de 3.000 hectares à Mayotte pour protéger les forêts

Mayotte : Création d’une réserve naturelle de 3.000 hectares pour protéger les forêts

ENVIRONNEMENTToute activité agricole ou minière sera interdite sur le territoire de la réserve
20 Minutes avec agences

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La création d’une « réserve naturelle nationale des forêts de Mayotte » a été actée mardi au Journal officiel. L’objectif est de protéger près de 3.000 hectares de forêts primaires ainsi que la faune terrestre, dont les chauves-souris insectivores et les lémuriens bruns (maki).

La réserve de 2.801 hectares précisément s’étend sur 11 des 17 communes du département. Sa création était attendue par le Conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte, les forêts de ce département étant sous le coup d’une forte pression en raison de la déforestation et des pratiques agricoles illégales.

Des mesures strictes pour protéger la réserve

Lors d’un conseil de défense écologique, en novembre 2019, Emmanuel Macron avait annoncé la création de 30 % d’aires protégées en France. Cette réserve entre dans ce cadre. Parmi les mesures figurent notamment l’interdiction d’introduire ou de prélever toute espèce animale ou végétale, sauf autorisation spéciale, et l’interdiction des activités de recherche minière, de carrière ou de gravière.

Toute activité agricole y sera interdite, y compris sur les zones déforestées. Seuls les apiculteurs seront autorisés, après conventionnement avec le préfet, à avoir une activité dans ce périmètre. Les piétons, cavaliers et cyclistes pourront se promener dans la réserve en restant sur les itinéraires prévus.

Endiguer la déforestation dans les Tropiques

La gestion de cette réserve sera assurée par une structure qui n’a pas encore été désignée. Il pourrait s’agir d’une association environnementale, comme c’est déjà le cas pour la réserve de l’îlot Mbouzi, à l’est de la Grande Terre. Le budget de gestion est lui déjà défini : 450.000 euros, qui financeront notamment les postes d’agents de surveillance.

En 2019, l’équivalent d’un terrain de football de forêt primaire a été détruit toutes les six secondes dans les Tropiques, soit 38.000 km², selon des données satellites. Des données préliminaires suggèrent que la destruction pourrait avoir été encore plus rapide en 2020.

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