OCEANSDes chercheurs japonais ont réussi à faire pousser du corail en laboratoire

Japon : Des chercheurs ont réussi à faire pousser du corail en laboratoire

OCEANSCes travaux pourraient aider à mieux comprendre le blanchiment des massifs coralliens et leurs réactions aux changements intervenant dans les océans
20 minutes avec agence

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Des scientifiques japonais ont réussi à développer en laboratoire des cellules d’un type de corail dur baptisé Acropora tenuis. Ils ont créé des lignées cellulaires en utilisant des éléments biologiques prélevés sur des larves coralliennes. Ceux-ci ont ensuite donné naissance à huit cellules différentes, précise une étude publiée le 26 avril dans Marine Biotechnology. Sept d’entre elles se sont révélées stables.

Comprendre le blanchiment

Elles ont en effet continué à proliférer pendant dix mois. Les travaux ont montré que cette multiplication pouvait perdurer indéfiniment, y compris après la congélation des cellules. Les chercheurs sont d’autant plus satisfaits que « Le développement de lignées stables d’organismes marins, particulièrement les coraux, s’est avéré très difficile par le passé », a expliqué dans un communiqué Noriyuki Satoh, principal auteur de l’étude.

« Cette réussite pourrait devenir un moment déterminant dans l’acquisition d’une meilleure compréhension de la biologie de ces animaux à l’importance vitale », a estimé le professeur en génomique marine. Les recherches pourraient par exemple aider à déterminer comment les coraux réagissent à la photosynthèse des algues. Elles sont aussi susceptibles d’apporter des informations sur le processus de blanchiment du corail.

Recherche sur des clones

L’espèce Acropora tenuis pousse très rapidement et joue à ce titre un rôle prédominant dans la formation des massifs coralliens. Elle a aussi pour caractéristique d’être particulièrement sensible aux changements de formule des eaux océaniques. L’analyse de son fonctionnement pourrait à terme permettre de la protéger contre les effets du réchauffement climatique, a indiqué Noriyuki Satoh.

Les auteurs de l’étude espèrent désormais poursuivre leurs recherches en travaillant sur des lignées cellulaires clonées et donc parfaitement identiques. Ils souhaitent ainsi que les scientifiques du monde entier puissent avoir du corail à leur disposition pour mener leurs études.